Louis Arlette n’est pas un inconnu pour ceux qui suivent le groupe Air depuis de nombreuses années. Auteur, compositeur et ingénieur du son, il fut remarqué par le duo Air, considéré comme l’un de leur disciple. Après un premier album, Sourire carnivore, il vient de sortir un second opus, Des ruines et des poèmes.

L’album constitué de quatorze titres continue de suivre le style proposé par l’album précédent avec un mélange réussi de textes personnels accompagnés de musiques electroniques. On y trouve notamment une reprise originale d’un titre de Jacques Brel, "Je suis un soir d’été".

Le titre de l’album se trouve particulièrement bien choisi tant certains textes évoquent les ruines de notre temps et de notre société, le tout servi par une écriture particulièrement soignée qui a des accents poétiques. Les textes de Louis Arlette s’avèrent être particulièrement soignés, confirmant les qualités d’écriture de l’artiste découvertes avec son premier album.

Louis Arlette nous propose donc un album percutant et incisif, à l’image de l’artiste, minimaliste aussi pour certains titres. Ces compétences d’ingénieur du son se retrouvent sur le disque qui témoigne d’un travail de mixage précis, cher à l’auteur.

Louis Arlette ne nous propose pas contre un disque bourré d’optimisme. Il nous annonce ni plus ni moins la fin de notre civilisation, nous montrant comment nos sociétés vont droit dans le mur, de plus en plus vite à cause de comportements néfastes pour le climat.

Sans tomber dans la déprime pour autant, les musiques sont présentes pour éviter ce sentiment, l’artiste nous offre un album de grande qualité, celui d’un musicien complet tourmenté par la vie qui l’entoure.