"Et si on recommençait du début ?", Tame Impala
À en compter le nombre de bagnoles sur la route, la soirée à ne pas manquer était celle-ci. Il nous aura fallu attendre longtemps dans les embouteillages pour parvenir jusqu’au site du Fort de Saint-Père...
À défaut de voir le début de la performance de Fontaines DC, on aura passé plusieurs minutes devant les entrepôts de l’entreprise de menuiserie DC ! Pas de bol, le set est ultra court. Huit morceaux à hauteur d’attente. Les riffs nerveux et accrocheurs se succèdent "Too real", "Boys in the Better land", les crowd surfing dans le public aussi.
Les dublinois nous plongent dans une époque où le post-punk était roi. Grian Chatten n’en finit plus de secouer sa main de manière frénétique. Une version longue et crade de "Hurricane Laughter" vient clore ce set. Pas de rappel. On les aurait bien rebaptisés Frustration DC.
Idles arrive ensuite sur la même scène. Les cinq hommes en colère balancent toute leur rage middle-class contre notre époque dès les larsens d’intro de leur premier titre "Heel / heal". La tension monte.
Mark Bowen en calbut’ se promène déjà sur la scène. Joe Talbot s’agite. Le gros son est balancé. Pas de répit, le set est survolté. Les tubes puisés dans leurs deux albums s’enchaînent "Never fight with a Perm", "I’m scum", "Danny Denelko", "Television".
On se faufile au premier rang lors d’un mouvement de foule entre un grand gars baraqué et un autre. Joe Talbot présente chacun des morceaux en frontman engagé : morceau pro-Europe, anti capitaliste, pro féministe...
Mark Bowen disparaît dans la foule avec sa guitare, puis seulement avec un micro lors d’un intermède sur "Love song" où il s’époumone sur du "I can’t live if living is without you" de Whitney Houston ! Le public électrisé est conquis.
Fontaines DC vient les rejoindre pour jouer ensemble leur dernier morceau, "Rottweiler". Une prestation scénique intense qui sent la sueur. Et un succès bien mérité pour le groupe rock le plus suivi du moment.
C’est un public plus posé qui part rejoindre l’autre scène pour les retrouvailles du groupe franco-britannique, Stereolab. Entre synth-pop et expérimentations krautrock, le groupe revisite ses classiques "French disco", "Anamorphose", "Ping pong"...
Malheureusement, leur son est peu clair (le chant de Laetitia Sadier part plusieurs fois en larsen), le groupe semble en souffrir et ne se montre pas très communicatif.
Une pluie de confettis tombe sur "Let it Happen" pour lancer le set de Tame Impala. De quoi annoncer la météo du lendemain ! Pas fait exprès, la pleine lune se lève derrière la scène du Fort Saint-Père. Des projections colorées géométriques accompagnent leur musique. Et c’est tant mieux parce que lorsqu’ils ne jouent pas "Elephant", on s’ennuie un peu sur les passages plus vaporeux de leur electro-rock…
Visuels glamrock 70’s ou psychédéliques tendance hippy. Après avoir fait craquer les amplis et laissé la scène dans l’obscurité, ils reviennent jouer deux morceaux dont leur tubesque "The less I know the better". "Et si on recommençait du début ?" Ce sera le lendemain pour nous !
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