Ezra Furman, auteur, compositeur et interprète, au look queer basé à Chicago nous présente avec ce nouvel opus Twelve nudes, une nouvelle palette de son talent musical.
L’année dernière, Transangelic Exodus, son précédent album, nous faisait une description de de l’ambiance américaine sous l’ère Trump avec une pop très délicate et glam rock.
Sur ce nouveau disque d’une durée de 27 minutes enregistré en automne dernier, le son est totalement différent, rock’n’roll, garage, punk à fond avec un chant limite criard. Ezra Furman est en colère et ça s’entend.
Le ton est posé dès le premier titre ("Calm down aka I should not be alone") tout en hurlement. "Calm down" chante Ezra et bien non la fureur ne va pas tomber notamment avec "Evening prayer aka justice", "Rated R crusaders", les riffs bien lourds de "Trauma" et où le très punk rock, limite Green Day, "Thermomater".
Un disque furieux mais politique également Oui. Ce disque aborde la quête identitaire de l’artiste, ce qui n’est pas nouveau, mais aussi le conflit israélo-palestinien ou les exclus du système de santé ("My teeth hurt").
Ezra Furman revient quand même vers son style de base doo-wop sur "I Wanna Be Your Girlfriend", choisi comme le premier single de l’image de l’album (mais pas vraiment à l’image de celui-ci). En tout cas, voilà une très jolie chanson romantique sur le transgenre.
Après un interlude noise ("Blown"), l’album se clôture par un titre que les Ramones auraient pu signer "What can you do but rock’n’roll".
Vous l’aurez compris, Twelves Nudes est une œuvre sauvage et intelligente. Un des disques les plus enthousiasmants de la rentrée.
Ezra Furman sera en concert le 19 novembre prochain à Paris (la Maroquinerie).
Décidémment ce mois de janvier est bien triste pour la culture. Marianne Faithfull a tiré sa révérence et c'est encore un peu de tristesse qui s'ajoute à celle plus globale d'un monde tordu. Il reste la culture pour se changer les lidées. Retrouvez-nous aussi sur nos réseaux sociaux !