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Interview par ZeN  (Paris)  octobre 2005

En plus d'être le leader du groupe Waiting For Words, notre ami ZeN anime depuis plus d'un an l'émission webradio Cyberspace (diffusée tous les jeudis sur http://www.7artiste.net)

Dans le cadre de cette émission, ZeN a eu l'occasion d'interviewer de grands noms (Chris Corner, Client, Simple Minds...) Froggy's Delight est maintenant associé à Cyberspace pour la reprise des interviewes de mister ZeN ! Nous reprendrons sur le site les rencontres diffusées dans Cyberspace... et pour commencer ce partenariat : les mythiques norvégiens de A-HA (suivront Simple Minds & Andy Bell d'Erasure !) Auteur d'un 8ème album plébiscité par la critique, Analogue, le groupe était à Paris il y a quelques semaines.

1ere partie de l'interview avec Magne Furuholmen, claviers & guitares... avant Morten Harket (chant) à venir dans quelques jours !

Un grand merci au site français http://www.aha-fr.com pour l'aide précieuse apportée à ZeN dans la réalisation de cette interview

A-Ha... Take On Me, The Sun Always Shine (allègrement repompé par U2 récemment dans leur Beautiful Days - Touch Meeeee), Cry Wolf... c'était il y a 20 ans.

Une époque ou l'approche des groupes était globale : musique, certes, mais également design de pochettes soigné, clips on ne peut plus créatifs (Take On Me reste un must du genre), look et, contrairement à ce que les mauvaises langues pourraient penser, le Live. Des millions d'albums vendus et des stades remplis partour dans le monde, une A-Ha mania digne des Beatles, et la consécration de bien des artistes (Duran Duran, Paul Mc Cartney ou plus recemment Garbage, Madonna ou U2) : un thème de James Bond (The Living Daylights) bref, tout va bien pour nos norvégiens Et puis le coup dur arrive... les 90's !

Réaction épidermique des médias (en France tout du moins) anti 80's... brûlons les icônes et les dommages seront considérables pour une des scènes pourtant les plus créatives de l'histoire de la pop. Duran Duran , INXS, Human League, Simple Minds et bien d'autres, malgré leur talent se verront boycottés, vannés voire insultés par nos Rock & Glauque et autres Inrock...

A Ha fit partie de la charrette et allait manger son pain noir pendant près de 10 ans tout en continuant à produire des disques plus créatifs et intéressants les uns que les autres (East Of The Sun, West Of The Moon ou encore Memorial Beach) soutenus par une armée de fans fidèles dans le monde.

Courant 90's, les 3 membres du groupes se consacrent à des projets solos : création du groupe Savoy pour Pal (guitares), groupe encensé par la critique dans le monde... normal, qui sait que Päl est le guitariste de A Ha ? Pour Magne (claviers, guitares) ce seront des musiques de films plutôt expérimentales et surtout la peinture & la sculpture qui le feront exposer aux 4 coins du monde. Quant à Morten, après un album solo en anglais, 2 albums dans sa langue natale dont un Poetes Evangeles surprenant de spiritualité. Et puis surtout, la défense discrète de l'environnement : recherche d'énergies nouvelles, protection des forets... Bref, on est bien loin du soi disant boys band des 80's.

En 1999, le groupe revient avec un superbe album, Minor Earth, Major Skies qui les fait renouer avec le succès un peu partout dans le monde (sauf en France bien sur) et partir en tournée. Un superbe DVD voit le jour Live at Vaxhall et après encore quelques disques solo, Lifelines sort en 2002, avec cette fois une tournée qui passe par 2 fois à Paris (Casino de Paris & Zénith).. malgré le gâchis de Warner France qui a laissé tomber le groupe depuis bien longtemps et ne travaille plus le groupe.

L'avenir parait incertain en 2003 alors que les membres du groupe s'en retournent vers leurs projets solo respectifs. Mais Universal Allemagne qui veut signer le groupe depuis des années réussi enfin à concrétiser avec A-Ha alors que leur contrat Warner expire.

Retour en force le 2 Juillet 2005 à l'occasion du Live8 puis le plus gros concert jamais organisé en Norvège devant plus de 120 000 personnes !

Le single Celice commence à se propager sur les ondes... une perle pop portée par la voix magnifique de Morten (les groupes Coldplay & Keane avouent volontiers avoir été fortement inspiré par le groupe, surtout au niveau vocal)... et l'album Analogue est sorti ces jours ci. Un album riche, tres orienté guitares pop même si les synthés et autres bidouilles font toujours partie du paysage sonore.

A noter dans cet album les splendeurs que sont "The Summer Of Our Youth" (et effectivement, on se rend compte de l'importance de A-Ha chez Coldplay), "Cozy Prison", ou "Birthright". Des titres plutot calmes contre balancés par des rythmes plus entrainants comme "Don't Do Me Any Favours", le single "Celice" (d'excellent remixes par Thomas Schumacher ou encore Paul Van Dyk sont dispo sur le single), Analogue ou l'hallucinant morceau de 7mn26 "Halfway Through The Tour" (1ere partie pop à la Beatles avant de virer dans une ambiance Twin Peaksienne).

Comme la plupart des artistes des 80's le prouvent depuis la rentrée (Depeche Mode, Simple Minds, Duran Duran, Tears For Fears...) les A-HA sont en grande forme, au sommet de leur art et loin d'être des has been.

ZeN : Vous êtes fortement impliqué dans l'écriture et la composition de Analogue, en effet vous avez écrit ou co-écrit 6 titres. Quel est le thème principal de l'album?

Magne Furuholmen : Je ne pense pas qu'il y ait un thème principal sur cet album. Je pense que j'ai des trucs à gérer, Paul à d'autres trucs, Morten a les siens, c'est plus un condensé de ces 3 voies. Quelques-uns de mes principaux leitmotivs, c'est de donner du sens à tout ça (rires). Si tu prends des chansons comme Celice ou Cozy Prison, elles sont différentes dans un sens, mais elles ont en commun un thème qui t'empêche de te mettre la tête dans le sable.

On doit se confronter tôt au tard à nos vies, à nos situations, on doit trouver un moyen d'accepter les choses, de ne pas tout projeter sur les autres, y compris soi-même. J'écris beaucoup sur les relations entre les gens. Paul, sur cet album, était très concerne par sa jeunesse. Donc il n'y a pas forcement un thème principal.

ZeN : Vous utilisez, dans votre art, divers matériaux et techniques: la sculpture vidéo-son, la mosaïque, la peinture, le découpage, les bordures...Est-ce la même approche quand vous faites de la musique (couper, éditer, monter, utiliser des instruments ou moyens techniques différents...) ou bien est-ce que parce que vous êtes plus limite dans la musique par l'étiquette pop-rock que votre art est si varie?

Magne Furuholmen : Je suis sûr que l'un est influencé par l'autre, dans les deux sens. Quand j'ai commencé la peinture, j'ai du apporter des choses de mon expérience de musicien dans un groupe, et à l'inverse c'est sur que mon art influence ma façon de travailler au sein du groupe. Mais il est dur de savoir ce qui influence quoi le plus.

En écoutant ta question je me suis souvenu de quelque chose dont je n'ai pas trop parlé avant. C'est une sorte de méthode, quand j'écris une chanson en ce moment, j'ai la musique et les paroles qui arrivent quasiment en même temps. Ca a été le cas que je n'écrive pas de texte du tout, ou que je finisse la mélodie mais que je sois en panne pour les paroles parce que j'essayais de copier la manière de composer de Paul. Or on n'a pas la même méthode, ou bien je n'ai pas vraiment été un auteur-compositeur à l'époque.

Depuis mon album solo, je suis capable de m'exprimer. Bref, si je travaille sur une chanson, je ne me sens pas capable de la finir tant que je ne l'enregistre pas. Et quand je commence à enregistrer, je visualise les parties manquantes immédiatement, et c'est un peu comme ca que je bosse en art. J'adore travailler sur des séries de travaux inter-connectés. Ce sont des travaux individuels mais j'aime explorer le avant, le après. Demain par exemple je retourne au Danemark pour bosser sur des sculptures en céramique.

J'ai entre 12 et 20 formes identiques et elles sont dressées un peu comme une foret et je travaille sur toutes les pièces en même temps jusqu'à ce que le tout soit fini.

En musique donc, je dois l'entendre de mes oreilles, pas seulement chantonner le morceau. J'ai besoin de l'entendre tout comme j'ai besoin de voir mon art pour vraiment savoir si c'est fini ou pas... alors est-ce que ça vient de moi ou du fait d'être dans un groupe de pop depuis si longtemps je ne sais pas.

ZeN : Vous avez chanté en solo pour la 1ère fois en 2001 après avoir travaillé pendant 20 ans avec l'une des plus grandes voix de la pop, aviez-vous la pression?

Magne Furuholmen : J'avais essayé sur presque tous les albums que Paul & moi puissions chanter quelques titres. C'est venu progressivement, avec Lifelines j'ai commencé à écrire pour A-Ha, et je me suis dit que je devais chanter ces chansons pour avoir une idée plus précise de ce que je voulais, et après voir ce que Morten en ferait, les améliorer pour que je sois content de ces titres. Mais quand j'ai commencé à les chanter, il était devenu clair que ce n'était pas des titres pour A-Ha. Elles auraient peut-être pu l'être, mais je voulais vraiment les chanter moi-même.

C'était la première fois que je ressentais cette "connexion". Et depuis ça a changé ma manière d'écrire, ça m'a rendu plus sûr de moi. Je m'en moque si je n'ai pas la même voix que Morten, si tout le monde n'aime pas ces chansons, je veux simplement les faire. Ca m'a rendu plus libre, ça m'a rendu plus fort dans mon art aussi. Je n'ai pas de crise d'inspiration ces derniers temps. Mon ordinateur est bourré d'idées pour des morceaux, ou des textes. Les textes sont très importants en ce moment dans mon travail.

ZeN : J'ai parfois ressenti, sur quelques-unes de vos compositions, l'atmosphère des films David Lynch, notamment sur cette cover hallucinante de "When The Saints Go Marching In" parue dans un de vos albums solo. Est-ce qu'Angelo Badalamanti (compositeur pour D.Lynch) est l'une de vos influences?

Magne Furuholmen : Je pense que la série TV qui a eu le plus d'impact dans le monde est Twin Peaks et beaucoup grâce à la musique tellement reconnaissable, c'était une combinaison extraordinaire et ça a été définitivement une inspiration, comme quelque chose qui se loge quelque part dans ton cerveau, un peu comme Ryuichi Sakamoto pour la musique de Furyo ou les Beatles… bref toute cette somme d'influences qui se forme inconsciemment.

Mais Twin Peaks est définitivement une grande source d'inspiration. Pas au point d'en faire des références directes. Il y a un morceau de 7 minutes sur Analogue, avec une section instrumentale assez longue, quasi Lynchesque. Pour Paul aussi, c'est une référence.

ZeN : Pourquoi avez-vous re-enregistre Dragonfly pour A-ha, ou Velvet qui est de Savoy?

Magne Furuholmen : Je crois que c'est Morten qui a voulu ré-enregistrer Dragonfly & Paul voulait refaire Velvet. Je pense aussi que Velvet aurait pu être une grande chanson de A-ha, c'est un hit, mais je préfère la version de Savoy. Paul n'a jamais lâché prise sur la version de Savoy, alors la version de A-ha est devenue une version hybride, elle n'est jamais devenue totalement différente. Je crois qu'on s'est un peu planté sur ce titre, mais la chanson est superbe et aurait pu être un hit.

ZeN : Comment vos expériences solo, que ce soit la vôtre, les albums en anglais ou norvégien de Morten ou Savoy de Paul ont-elles apporté une autre dimension à A-ha?

Magne Furuholmen : Nous sommes tous devenus des artistes à part entière et nous apportons tout cela au groupe. Nous étions un groupe divisé en 3 et maintenant nous sommes 3 individus dont les univers se rencontrent sous cette ombrelle que l'on appelle A-Ha. On se sent tous plus fort individuellement ce qui fait la complexité de n'importe quel groupe aujourd'hui. Chacun a pris la responsabilité de son propre talent et essaie d'amener le meilleur de chacun dans le groupe. On a un destin commun, une histoire commune qu'on ne peut pas fuir - d'ailleurs on ne veut pas la fuir de toute façon. Donc tout ce qu 'on fait aujourd'hui est une sorte de continuité à tout cela, une explication, une restauration de notre histoire. On voit tous AHa comme une partie de ce que l'on fait, alors qu'avant, A-Ha était la seule chose qu'on faisait. Nous en faisions partie, aujourd'hui ça fait partie de nous.

ZeN : Je trouve cela bizarre - je ne dis pas que c'est une mauvaise chose, juste que c'est bizarre - que vous parliez plus au public que Morten...

Magne Furuholmen : J'ai trouvé cela bizarre aussi au début mais aucun d'entre nous n'est vraiment causant et si je ne le faisais pas, personne ne le ferait. Je pense que ça vient du fait que Morten est obsédé par sa voix et faire une super performance chaque soir, il est très inquiet de perdre sa voix, et pour moi c'est important de faire savoir au public qu'on a de la reconnaissance pour eux, d'être là et que c'est important pour nous qu'ils soient là. Enfin c'est mon avis et probablement que Morten réagirait à ce que je dis.

Mais j'ai appris à aimer à grimper sur scène devant des gens qui veulent que je sois là. Je l'ai accepté et suis prêt aussi à recevoir. Pas uniquement donner, mais m'ouvrir assez pour recevoir quelque chose de la part du public. Et c'est comme ça que ça peut marcher, que ça peut devenir un moment unique. Et c'est ce que tout le monde veut : être là et que tout le monde soit conscient que nous sommes là tous ensemble et que nous faisons tout pour rendre le concert aussi bon que possible.

Parler avec le public, ce n'est pas un truc dans le quel je suis super doué, je suis juste un peu moins mauvais que les deux autres alors ça m'est tombé dessus… je sais que beaucoup aimerait que Morten le fasse plus.. mais je sais qu'il n'est pas très à l'aise. Il ne parle jamais vraiment des chansons, des paroles et s'il le fait, c'est plus par rapport à l'étrangeté d'être là. Il ne me semble pas vouloir communiquer autant, comme ça. Mais je suis d'accord, c'est bizarre.

Mais à la limite ça donne quelque chose d'original. Dans les autres groupes c'est toujours le chanteur et on entend rarement la voix des autres musiciens Note bien, je ne me sens pas totalement à l'aise en le faisant. Mais je n'étais pas très à l'aise car j'avais probablement peur de dire quelque chose et que les deux autres ne soient pas totalement d'accord avec. Maintenant je m'en fous, je dis ce que je pense, ce que je veux dire au public. Ce n'est pas que je fasse mon show, c'est quelque chose que je peux leur donner, un peu de reconnaissance, juste le sentiment que nous savons que nous sommes là avec eux.

ZeN : Pouvez-vous me donner vos réactions en quelques mots a ces titres des albums d'A-ha?- Hunting High & Low ?

Magne Furuholmen : Je me souviens de son enregistrement aux studios Pine Hill, on avait rencontré Pete Townshend pour la 1ere fois, travaillé avec Tony Mansfield, toutes ces ambitions que nous avions, je pense toujours que c'était un grand album. J'ai des amis dans la presse ou l'industrie musicale, qui continuent toujours à faire référence à cet album. On a choisi des titres de l'album pour la tournée, des titres que nous n'avons pas joué depuis 20 ans.

ZeN : Lifelines

Magne Furuholmen : C'est l'album pendant lequel j'ai commencer à abandonner la notion romantique de A-Ha comme un groupe, de la manière dont c'était au début, de traîner tous ensemble en studio, commencer l'enregistrement à partir de zéro, rentrer à la maison en taxi ensemble. J'ai réalise que nous sommes maintenant dans une manière de vivre totalement différente, avec chacun d'entre nous bossant dans nos propres studios à la maison, proposant des morceaux quasiment finis aux autres membres du groupe.

C'est le 1er album où j'ai écrit avec Morten et ça a eu un effet sur la manière dont j'écris. Morten ne finit jamais ses chansons, il a des idées et laisse après les autres en faire quelque chose et c'est plus ou moins de cette façon que je travaille avec Paul. J'ai des idées parfois plus finies que d'autres mais il manque toujours une partie, soit instrumentale, soit les paroles. Et je peux réaliser la frustration de Morten dans mon propre passé et étrangement j'ai pris la place que Paul a pour moi avec Morten en prenant ses chansons et en les finissant à ma manière sans vraiment lui demander, et je les finis de la manière dont je pense qu'il faut qu'elles sonnent et ça a changé ma façon de penser par rapport à ma manière de composer.

ZeN : East Of The Sun West Of The Moon

Magne Furuholmen : J'aime vraiment cet album, c'est un peu un album “oublié”, inspiré par notre obsession pour les US a cette époque et toutes les tournées que nous y avons fait, vers un son plus organique, il y a de vraiment bonnes chansons sur cet album.

ZeN : Minor Earth Major Sky

Magne Furuholmen : Un album qui a commencé dans une direction et fini dans une autre, un album qui résume toute la complexité de réunir 3 individus après tant d'années, c'est parti avec beaucoup d'idéalisme, et c'est le cas pour les 3 derniers albums et ça a fini dans une situation chaotique avec chacun allant dans toutes sortes de directions, mais c'est un album assez cool, il y a quelque chose dont je suis vraiment content avec Minor earth Major Sky; Barely Hanging On est vraiment un bon titre. Summer Moved On, j'étais sur que ce titre était un hit, même quand tout le monde me disait le contraire - que c'était un titre d'album pas un single. Paul et moi pensions différemment.

ZeN : Stay On These Roads

Magne Furuholmen : Un album difficile à faire. On s'est senti un peu frustrés dans notre travail avec l'équipe de production. Stay On These Roads est le premier titre que j'ai travaillé sur un Mac avec les programmations de synthés, de batteries, dont la plupart ont fini sur l'album. C'était le début d'une différente façon de travailler pour moi, commencer à travailler à la maison et l'utiliser sur l'album. Et c'est comme ça que nous sommes ou nous sommes aujourd'hui, on cultive nos chanson jusqu'à un certain point avant même que les autres ne les entendent.

ZeN : Que pensez-vous de l'évolution du monde de la musique, de l'industrie de la musique, avec par exemple un programme de télé-réalité qui maintenant propose de trouver le nouveau chanteur d'INXS ...

Magne Furuholmen : Michael Hutchence doit se retourner dans sa tombe oui. Je n'ai jamais été un grand fan d'INXS, je ne suis donc pas tout retourné par ce qu'ils ont fait.

La télé-réalité… quel concept ! Regarder des gens ennuyeux faire des choses ennuyeuses à la télé. J 'essaie d'éviter de regarder tout ça. Il y a des éléments positifs peut-être, du fait que tout soit tellement commercial. Et on m'a demandé justement ce que ça me faisait d'être en compétition avec tout ses trucs commerciaux, tu es dans un groupe tu es encore orienté sur des albums, un gros travail, alors qu'on sait que cette idée disparaît de plus en plus au profit de singles, mais on ne sent pas en compétition, on fait ce qu'on peut pour amener notre bébé et lui donner une chance de marcher sur ses jambes.

C'était déjà la même chose quand on a commencé. Mais c'est difficile pour un nouveau groupe ou un nouveau talent d'exploser sur la scène musicale; d'un autre coté, j'ai l'impression que les groupes trouvent leur public via les radios en-ligne et les structures et cultures underground. La scène musicale a pris plusieurs niveaux et il me semble que pas mal d'artistes sont contents de ne pas se brûler les ailes et peuvent exister paisiblement dans des "sous-groupes" et trouver leur public, et je me sens proche de ça parce que la célébrité a été la chose la plus dure à gérer et ça n'aidait pas à être créatif, c'était comme un combat de chiens.

Je ne crache pas dessus car c'est ce qui m'a amené où je suis et ça m'a appris beaucoup mais si je devais donner à mes gosses un conseil pour gérer leur carrière musicale, je leur dirai "Ne sois pas obsédé par la gloire, être dans les journaux ou a la télé" fais ton truc, trouve ton public, il y a plein de façon d'y arriver et d'en être heureux. C'est facile à dire pour moi parce que nous avons pris le gâteau, on l'a mangé. Tu sais ce n'est pas primordiale pour la survie de la musique ou pour l'apparition de nouvelle musiques qu'il y ait des structures multinationales ; On est peu dans une période de dinosaures, pas mal de choses changent et le futur est incertain.

D'une manière générale, les nouvelles technologies ont fait et continuent à faire du bien à la musique parce qu'il y aura toujours des talents qui trouveront un moyen pour apparaître, et le reste du navire, on a juste à vivre avec, on est pas obligé de monter dedans. Juste s'assurer que ça nous pollue pas trop et ça s'en ira au bout d'un moment !

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Analogue de A-Ha
L'interview de A-Ha - Mortent Harkett (octobre 2005)

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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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