Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce En ce temps là l'amour...
Théâtre des Mathurins  (Paris)  octobre 2019

Monologue dramatique écit par Gilles Segal et interprété par David Brécourt dans une mise en scène de Christophe Gand.

"En ce temps-là l’amour" était de chasser ses enfants. Ainsi débute la pièce de Gilles Ségal, faisant tout de suite entrer le spectateur dans le vif du sujet.

Donnant la parole à Z., personnage anonyme dont peu de choses seront dévoilées, il raconte comment au cœur d’un voyage en train de sept jours, dont la destination - Auschwitz - renseigne vite sur la fatale issue de ce périple, un père va tenter de faire vivre en accéléré à son fils de 12 ans toutes les étapes d’une vie d’homme.

Z. spectateur passif, dubitatif puis complice nous raconte cette initiation désespérée en forme de course contre la montre à la philosophie, la religion, la beauté, l’humour ou encore à l’amour. Sept jours pour capter et transmettre l’essence de notre existence humaine, au milieu de l’horreur. Sept jours pour ne plus subir mais construire.

S’emparant de l’intimité et de l’urgence dégagée par le texte, Christophe Gand en propose une mise en scène réaliste et atemporelle en plantant le décor dans une pièce au décor suranné, empli de vieux bibelots et d’un enregistreur à bande magnétique d’une autre époque auquel se confie Z., mais surtout d’horloges dont les obsédants tic-tac ne peuvent que nous rappeler que le temps fille vite, trop vite.

S’interrogeant tout autant sur l’importance que sur la difficulté de transmettre et de témoigner, il donne au narrateur, et au spectateur, sept respirations musicales composées par Raphaël Sanchez, qui rythment les sept chapitres du récit, organisés autour des sept jours du voyage, accentuant ainsi la poésie tout autant que la force dramatique qui empreint le texte sans tomber dans le pathos.

La réussite de ce numéro d’équilibriste est due en grande partie à l’impeccable interprétation de David Brécourt, seul sur scène. Avec sa voix profonde et son regard bleu-gris perçant, il campe un Z. d’une grande humanité, dont les fêlures, les silences, en disent aussi long que sa volonté à se livrer sur bande.

Il use avec brio de toute la palette des émotions que traverse le personnage principal mais également les fantômes qu’il évoque, les rendant vivants, vibrants et permettant aux spectateurs de comprendre immédiatement dans quelle temporalité il se trouve : le présent et donc le témoignage ou bien le passé et donc le récit.

La scénographie de Nils Zachariasen et les lumières de Denis Koransky, sobres, efficaces, parachèvent ce travail d’orfèvre qui oscille sans jamais trancher entre le conte philosophique et le témoignage bouleversant. Un moment poignant.

 

Cécile B.B.         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :

Pas d'autres articles sur le même sujet


# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=