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Au revoir chagrin  (At(h)ome)  octobre 2019

En 2019, il y a ce drôle de mot qui pourrait résumer la situation de Da Silva. Apatride. Apatride dans un paysage musical du 21ème siècle où l’homme se sent forcément trop à l’étroit. Da Silva se moque des frontières. Les étiquettes, les castes et les classes le répugnent même s’il est évident qu’il appartient à une lignée qui irait de Charles Aznavour à Daniel Darc.

Depuis son apparition sur le devant de la scène en 2004, Da Silva a souvent emprunté des directions qui l’ont souvent emmené là où personne ne l’attendait. Entre deux albums studio, les succès et les tournées, il a écrit pour les enfants et mis son talent de compositeur, auteur et producteur au service d’autres artistes. Il a aussi assouvi ses autres passions pour la photographie et le théâtre.

Il semble donc bien loin le temps des premiers tâtonnements, des premiers pas, des premiers enregistrements. Il semble loin le temps de l’adolescence à Nevers pour ce rennais d’adoption qui ne prend jamais rien pour acquis. Qui, plus que certains, accepte de se remettre en question. De se mettre en danger. De tout balayer d’un revers de main pour tout recommencer.

Il en a été ainsi à l’heure d’imaginer ce septième album, son premier pour le label At(h)ome. Da Silva a fait table rase de son passé récent. Pour ce disque qu’il a un instant pensé enregistrer à Cuba, il a choisi comme fil conducteur de ne pas en avoir. Une seule idée en tête, renouer avec ces premiers vertiges, en essayant d’être le moins professionnel possible, en redevenant un débutant "qui fait un peu n’importe quoi" mais "qui le fait bien" dit-il.

Et au final, ce qu’il nous propose est très bien, grâce à une écriture décomplexée, grâce à une certaine négligence qui mène parfois à l’excellence et grâce à une superbe pochette en guise d’hommage à la bande originale de Five Days From Home signée Bill Conti.

Au revoir chagrin décline dix superbes titres aux personnalités bien trempées. Da Silva nous propose des chansons qui flirtent avec la pop ("S’agapo"), d’autres qui touchent le reggae ("Le garçon") mais aussi la valse ("Rien"), certaines prennent un accent brésilien ("Loin") ou mariachi ("A l’endroit de la douleur"). Une fois écouté en entier, on comprend mieux le titre de l’album, Au revoir Chagrin. Ses autres albums souvent mélancoliques laissent ici place à un album beaucoup plus lumineux. Il le justifie dans le titre "Au revoir chagrin", nous avouant "qu’il est moins malheureux qu’avant" en nous précisant dans "Trois fois rien" "qu’il ne fera plus d’efforts", qu’il faut le prendre comme il est.

Il faut bien avouer que ce nouvel univers lui sied à merveille, tout en conservant le même esthétisme que sur les albums précédents. Da Silva confirme qu’il est un immense artiste, un magnifique auteur-compositeur, pas reconnu à sa juste valeur à mes yeux.

Da Silva nous propose des chansons où l’on croit apercevoir les silhouettes de Tom Waits, Jean-Louis Murat et Brigitte Fontaine, des titres où l’on croise Sylvie Hoarau de Brigitte ou Hakkim Hamadouche, un proche du regretté Rachid Taha.

Epris comme jamais de cette liberté qui lui colle à la peau comme les tatouages qu’il collectionne, entouré d’une garde rapprochée (Nicolas Fiszman à la basse, aux guitares et coréalisateur du disque, Denis Benarosh à la batterie, Reyn Ouwehand aux claviers et Olivier Bodson aux cuivres), Da Silva a pris ses responsabilités pour imaginer un album exotique et métissé, une invitation à un voyage musical et mélodique "loin du monde" tel qu’on le connaît aujourd’hui. Un voyage pour lequel on se contentera de prendre un aller simple.

 

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Da Silva en concert au Festival Mythos 2005
Da Silva en concert au Festival Alors..chante ! 2005
Da Silva en concert au Festival Le Printemps de Bourges 2006 (vendredi)
Da Silva en concert au Festival Art Rock 2006 (Dimanche)
Da Silva en concert au Festival des Vieilles Charrues 2006 (dimanche)
Da Silva en concert au Festival FNAC Indétendances 2006
Da Silva en concert au Festival Du Bout Du Monde 2006
L'interview de Da Silva (10 novembre 2005)
L'interview de Da Silva (jeudi 29 mars 2018)

En savoir plus :
Le site officiel de Da Silva
Le Facebook de Da Silva


Jean-Louis Zuccolini         
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# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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