"Our love is like a London train, hours spent waiting in the rain, 12:36 at Kings Cross, carnage on the disco train, please watch over me and guide me home again"

"I waved an imaginary 12-star flag in the hope she might see me (...) She says hanging's too good for Boris Johnson and it is my heart went boom"

Même s’il vit en Lorraine, Rich Deluxe reste profondément Anglais. Il a gardé cet humour, fan de foot, il supporte les Lilywhites et non l’équipe de Nancy (mais cela peut se comprendre), un certain phrasé et sa musique conserve la saveur de son pays natal : sens de l’écriture, importance des paroles, mélodies mnémoniques.

Glam Shots sonne donc très anglais avec un son garage rock, pop, soul teinté 70’s, des cuivres... Avec, également, un côté très efficace, catchy ("My heart went boom", "Charm School", "The Station Master’s Lament", "Chinese Burn", "Angela"), pari voulu et réussi par son auteur, et d’autres moments plus alanguis ("In a minor heartbreak", "Italian Darkness", "Those Eyes", "In the Blue corner", "Where the birds go to sleep") ou folk ("Everyone says Hi").

Les fenêtres de la pochette sont autant d’histoires, imaginaires ou réelles. Cela parle de manière plus directe que sur le disque précédent (Orchids, 2015) de l’Angleterre dans la lignée d’un Ray Davies, du Morrissey d’avant ou de Damon Albarn (on trouvera quelques accointances avec le Merrie Land de The Good, The Bad and The Queen) de cette calamité qu’est le brexit, de trains londoniens, d’amour et de rupture, de secret familial.

Glam Shots est aussi un disque d’amis avec Manuel Etienne, Doc Geo, Eddy La Gooyatsh, Jean Elliot Senior, Tom Rocton, Laétitia Vançon... Une vraie famille de musiciens qui se soutiennent mutuellement.

A noter quelques titres bonus présents dans le Bandcamp. Absolutely lovely but with a bang.