Il y a environ un an et demi, je découvrais un nouvel auteur de polar français, tout droit venu de Montluçon, avec un ouvrage qui m’avait à l’époque beaucoup plu, un certain Il est toujours minuit quelque part.
Cedric Lalaury se révélait alors un formidable conteur de thriller psychologique et je prenais alors soin de surveiller ces nouvelles / futures publications chez Préludes, l’éditeur qui a publié ce premier roman. Le voilà aujourd’hui de nouveau avec un second ouvrage, celui que le lecteur attend toujours après un premier livre maîtrisé, celui qui n’a pas le droit d’être décevant (puisque attendu), bref celui de la confirmation ou de la déception.
Alors voilà, je me suis donc lancé plein d’espoir dans la lecture de ce nouvel ouvrage de Cedric Lalaury, intitulé Que les ombres passent aux aveux et ce qui avait fonctionné avec son précédent roman s’est reproduit de nouveau. Le pari du second roman, son défi aussi, est passé haut la main. Cedric Lalaury nous embarque de nouveau dans un thriller que l’on a de nouveau beaucoup de mal à lâcher. Il confirme les qualités d’auteur qu’il nous avait montrées avec son ouvrage précédent.
Direction la Caroline du Sud pour ce nouvel ouvrage. Après un drame personnel, Jessie décide de retourner vivre chez son grand-père qui vit ses derniers jours et qu'elle veut accompagner. Alors que le vieil homme vient de mourir, elle trouve dans sa boîte aux lettres une enveloppe contenant des documents qui évoquent Keowe, terre de leurs racines dont on ne parle jamais.
Une question se pose alors à ses yeux. Pourquoi lui adresser aujourd’hui ces coupures de journaux consacrées à un massacre familial perpétré des décennies plus tôt ? Un riche industriel de la région, MR Webson, avait tué sa fille et sa femme avant de se suicider. Son fils cadet, Toby, n’a jamais été retrouvé. Or madame Lamar, l’ancienne gouvernante de la famille, affirme l’avoir récemment reconnu. L’enfant perdu d’Eden Woods serait-il de retour ? Troublée, Jessie décide de partir enquêter sur place.
Pour mener à bien son intrigue, l'auteur prend soin de construire une atmosphère particulière autour du village de Keowe et de ses habitants, des nombreux secrets et non-dits qui le caractérisent. Il ajoute à tout ça des descriptions superbes de paysages, de lieux pour mieux imprégner le lecteur de ce village. Et puis une des grandes qualités du livre repose sur son personnage principal, Jessie, une femme cabossée par la vie, fragile et sincère, terriblement attachante.
Il nous embarque très facilement dans cette histoire et son intrigue rondement menée en nous menant en bateau à coup de fausses pistes classiques mais efficaces pour aboutir une fois encore à un dénouement remarquable.
Que les ombres passent aux aveux est donc un excellent ouvrage que je vous conseille vivement si vous aimez les thrillers psychologiques totalement addictif.
De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.