Un saxophone langoureux, des chœurs alanguis, un rythme susurré, Céline Bonacia présente ses nouvelles compositions ainsi que celles de Chris Jennings dans cet album intitulé Fly Fly. Et oui, ça fly away sur ses plages, mais pas comme un niais.
Saxophoniste de talent depuis qu’elle a posé les lèvres sur le bec de l’instrument, elle explore les sonorités de l’engin avec grâce et une grande classe. Pas de paroles, mais un jeu subtil entre ombres et lumières des notes. Les phrases sont des volutes ondoyantes dans la lumière d’un soir et son groove louvoie entre les obstacles, lascif et élégant.
Ce quatrième album est une gracieuse mélodie, Fly Fly est un envol en osmose avec les particules. C’est accompagnée du contrebassiste Chris Jennings et du percussionniste Jean-Luc Di Fraya que Céline Bonacina crée cette ambiance musicale unique, les pavés glissants sous la pluie, un petit coin de parapluie, une aube naissante… du jazz. Tendre et efficace, romantique comme ça n’existe plus, avec la nostalgie des sépias et des gominés en queue de pie.
Virtuose, l’artiste a une habileté admirable pour cet instrument avec lequel elle touche en plein cœur. Quelques vocalises, un piano discret nappent les titres d’une aura chaleureuse, avec l’inéluctabilité de la solitude et l’infini des retrouvailles. A se morfondre en écoutant les secondes s’égrener lentement. En l’attendant. Infiniment.
Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.