Avec ce troisième album, classé parmi les 20 meilleures ventes d'albums à sa sortie en janvier, Le Peuple de l'Herbe revient avec toujours autant de cuivres, de scratches, de groove et d'impertinence.
Mais une chose est sûre, les lyonnais ont mûri. Car après des années passées à écumer les salles de concerts et festivals de France et d'Europe, à enregistrer des maxis tant bien que mal et à tenter d'imposer leur nom, Le Peuple a percé et ce troisième opus confirme que leur ambition n'a pas été vaine.
Leur musique, elle, est fidèle à ses débuts et à Triple Zéro , leur premier album sorti en 2000 : métissée, colorée, mêlant tous types d'influences pour créer une ambiance dansante, légère mais aux riffs, instrumentaux et flow on ne peut plus maîtrisés. L'expérience de la scène, de la bidouille et des samples aura payée…
Le background, toujours hip hop, dub et reggae, s'enrichit de nouvelles contributions et la trompette de N'Zeng, délicieuse, s'accommode sans peine aux flow et beat box de JC 001 (le méga tube "Mission", la planante "Boxin'da Beat" et l'entêtante "Honesty"), en tournée avec le groupe depuis trois ans, et désormais partie intégrante du combo.
Dj Stany et Pee, le batteur Psychostick et N'Zeng à l'origine du groupe peuvent se réjouir de leur collaboration. Réunis autour du même goût pour le hip hop, chacun apporte sa touche perso : Stany et Pee, leur vinyls et leur art du sample, Psychostick son expérience rock, N'Zeng sa formation jazz classique et JC 001, ses multiples influences de human beat box et de rappeur.
Autre participation, celle des Puppetmastaz, groupe de hip hop allemand, sur le très réussi "El Paso", et du bassiste du Mei Tei Sho sur "Honesty".
Leur reggae agrémenté de cuivres et d'électro ouvre certainement la voie à un nouveau genre, à l'humour et à la bonne humeur indéniables, festif mais bel et bien réfléchi et abouti.
Et même si leur art prend tout son sens sur scène, c'est au casque qu'on appréciera tous les ressorts et facettes de cet album, véritable machine à hocher à la tête.
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