Quand on aime l’Histoire et que l’on aime Jean Lopez, on ne compte plus et on continue de lire ses ouvrages avec grand plaisir. De mon côté, je suis encore très loin d’avoir lu toute son œuvre mais je m’attèle à lire ses publications dès que j’en ai l’occasion.

Jean Lopez, pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore est le directeur de la rédaction Guerres et Histoire, il est reconnu comme l’un des meilleurs spécialistes de la Seconde Guerre mondiale, en témoigne l’un de ses derniers ouvrages publiés, Barbarossa, un livre magistral chroniqué dernièrement.

Un des ses ouvrages vient d’être publié dans la collection Tempus des éditions Perrin, permettant d’avoir les ouvrages de l’historien, dans un format poche, pour un prix réduit. C’est le cas de son ouvrage Les cent derniers jours d’Hitler, un ouvrage excellent sur la fin du chef nazi.

Les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale en Europe ont été les plus sanglants et les plus destructeurs de tout le conflit. Chaque jour, en moyenne, 30000 personnes perdaient la vie. De cette orgie de morts, on peut considérer qu’Hitler en fut le principal responsable.

Diminué par la maladie, traqué comme personne, contesté ou haï par son propre peuple, réduit à vivre sous les bombes dans son bunker, un trou humide, il continua néanmoins à alimenter le brasier.

Pour comprendre ce cataclysme, Jean Lopez nous propose donc avec son ouvrage de vivre la chronique des derniers jours du dictateur nazi du lundi 15 janvier 1945, à 18h, lorsqu’il quitte les Ardennes, jusqu’au 30 avril, à 16h0, une demi-heure après le suicide de sa compagne Eva Braun.

C’est donc la chronique journalière de l’agonie hitlérienne que nous propose Jean Lopez dans un récit qui se lit comme un bon roman. Jour après jour, on voit le délitement du Reich arrivé, Hitler prendre les mauvaises décisions tout en s’obstinant et en refusant l’évidence. Une logique suicidaire se dégage au fil des pages qui aboutira au suicide du führer.

Une fois encore, l’ouvrage de Jean Lopez est passionnant, il dévoile un calendrier de l’horreur qui nous donne des frissons dans le dos. Et en même temps, l’auteur ne peut s’empêcher de nous apporter des éléments historiques précieux, sous forme de focus, qui s’intercalent entre le calendrier. Cela nous permet d’avoir de nombreux renseignements sur l’état physique d’Hitler, sur la Wehrmacht, sur les crimes de guerre en URSS, sur les conditions de vie d’Hitler dans son bunker aussi.