En France, on ne le connaît pas forcément très bien mais Daniel Roméo est un bassiste importante de la scène jazz et pop Belge et internationale. En trente ans de carrière, il aura joué en concert ou en studio avec Bernard Lavilliers, Mike Stern, Yael Naim, Manu Katché, Eric Legnini, Paco Sery, Fred Wesley, Eddy Louiss, Toots Thielemans, Alex Tassel, Vitaa, DJ Cam... C’est sûrement parce qu’il est très occupé par les autres que sa discographie est aussi famélique. Un vide que le bassiste souhaite combler avec ce disque.
Il y a également une autre raison, plus sombre : la disparition de plusieurs de ses proches. "Le premier jour de l'enregistrement, je suis allé enterrer mon ami et ingénieur du son. Et la suite fut plus difficile encore, car j'ai perdu deux personnes très proches. Ces Black Days, c’est une période assez noire de ma vie, que j’ai transcendée dans l’écriture. La plupart des morceaux ont été écrits dans l’urgence, quelques heures à peine avant d’entrer en studio."
Pour autant, The Black Days Session #1 n’est pas forcément sombre ("The Black Days", "On The Edge") de bout en bout, loin là, il y a de vrais moments de lumières ("Fat Cat", "Onika", "Vincent", "Pali"…). Même s’il est au centre du disque, Daniel Roméo ne se la joue pas perso, on peut même parler d’un disque de potes, avec Eric Legnini (piano, Fender Rhodes), Arnaud Renaville (batterie), Alex Tassel (bugle), Julien Tassin (guitare), Christophe Panzani (sax), David Donatien et Michel Seba (percussions), Nic Thys (contrebasse)...
Du swing, du groove, une sensibilité mélodique… Un beau disque !
# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine
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