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Fetch the Bolt Cutters  (Epic)  avril 2020

"While I had not yet found my bearings, those 'it' girls hit the ground, comparing the way I was to the way she was, saying I’m not stylish enough and I cry too much, and I listened because I hadn't found my own voice yet, so all I could hear was the noise that, people make when they don't know shit… But I didn’t know that yet."

"I move with the trees in the breeze, I know that time is elastic, and I know when I go, all my particles disband and disperse, and I’ll be back in the pulse"

Ce disque est un chef-d’œuvre. Le genre de disque que l’on n’est pas prêt d’oublier, que l’on réécoutera souvent et longtemps. Il n’est pas le début de quelque chose : la carrière de Fiona Apple est jalonnée d’albums formidables (Tidal en 1996, When the pawn... en 1999, Extraordinary Machine en 2005, The Idler Wheel en 2012) et elle n’est pas la seule chanteuse à croiser efficacité pop et complexité musicale. Mais il est juste absolument fantastique.

Née à New-York en septembre 1977, Fiona Apple aurait dû devenir une immense star. Dommage pour l’industrie musicale, grâce à sa superbe écriture et à cause d’une vie torturée, elle sera bien mieux : elle sera une immense musicienne. Elle est peu prolifique, sa maison de disque n’y étant pas pour rien... pourtant, chacun de ses disques touche profondément.

Sa sensibilité à fleur de peau se reflète dans sa musique, dans ses moindres inflexions, dans chaque geste musical, dans chaque touche de son piano (piano qui lui ressemble tant : brinquebalant ou amoché parfois mais sonnant de manière si belle...), dans chaque parole. Dans ses excès aussi. Nous lui pardonnerons. Sa vie, son œuvre. Fiona Apple est la fille de la chanteuse Diane McAfee et de l'acteur Brandon Maggart. Elle n'a pas eu ce que l’on peut appeler une enfance très heureuse. Elle est victime d'un viol à 12 ans et doit suivre une psychothérapie. Femme fragile, souffrant de troubles obsessionnels compulsifs, de dépression et d'anxiété, elle est également femme forte et de convictions.

Ses albums sont à la fois profondément personnels, retraçant ses chagrins d'amour, ses épreuves, sa propre fragilité, ses bas et ses hauts et musicalement de plus en plus audacieux.

C’est sa vie, ses fêlures, ses blessures, son impossibilité de correspondre à ce que l’on attend d’elle qui est au centre de ce Fetch the Bolt Cutters.

Le titre "Fetch the Bolt Cutters" est une référence à une scène dans la série télévisée The Fall, quand le personnage de Gillian Anderson dit cette phrase après avoir trouvé une porte verrouillée dans une pièce où une fille a été torturée... Lourd de sens...

Ce nouveau disque est moins pop que Extraordinary Machine, sûrement son sommet du genre, mais plus atypique encore. Atypique surtout face aux canons de la pop moderne. C’est un disque, brut, sans compromis. Avec sûrement la volonté de secouer un peux l’auditeur. Un disque inspiré, bouillonnant, foisonnant (dans les rythmes, les mélodies, les sons) mais clair, compréhensible. Une musique exigeante mais accessible. Attention accessible ne veut pas dire que l’on cernera ce disque en une écoute rapide sur son ordinateur. Un peu de respect pour elle, il faudra un peu de temps et ce n’en sera que meilleur !

Apple affectionne les ruptures de nuances, de tempi, et de tons. Elle joue avec les tensions, les dissonances, les intervalles courts. Elle s’appuie pour poser ses mélodies sur le rythme. Il est omniprésent, et est clairement le moteur et le squelette des chansons. Elle et son piano occupent toute la place mais Fetch the Bolt Cutters a été enregistré à la maison avec ses amis : Amy Aileen Wood à la batterie, le bassiste Sébastian Steinberg (Soul Coughing), le guitariste Davíd Garza, la chanteuse Maude Maggart, sa sœur et son chien Mercy... Absolument fantastique !

"I grew up in the shoes they told me I could fill, shoes that were not made for running up that hill, and I need to run up that hill, I need to run up that hill / I will, I will, I will, I will, I will."

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Extraordinary machine de Fiona Apple

En savoir plus :
Le Soundcloud de Fiona Apple
Le Facebook de Fiona Apple


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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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