Des bottes de cowboy et des grelots entêtants pour le premier album de Grand Palladium, sobrement intitulé Grand Palladium.

"A quoi bon s’accrocher quand on est si sûr de tomber, à quoi bon forcer l’allure quand on a cette côte à grimper, quand on est trop chargé" ("Tant que la nuit veut tomber")

Un harmonica, des amourettes et de la mélancolie à la pelle sont les ingrédients de ce duo de breton bretonnants de jolis textes sur chouette musique. Kevin Moal et Vincent Dauvergne sont les charmants auteurs de ces histoires qui font écho à nos âmes d’esthète hypocondriaques terrées dans nos angoisses. Ils sont de ces hommes qui savent s’incliner devant la beauté et se relever pour dénoncer les injustices.

"Elise s’endort sans problème sur l’épaule de son roi, l’amour n’est jamais éternel mais pour un soir ça ira, oublie ces cons au beau matin le revers des mains sur ta joue et tes yeux, elle voulait trouver mieux" ("Pour le mieux").

Grand Palladium, c’est la garantie que ça va s’arranger, le bouclier contre les mauvais coups et la sauvegarde du meilleur. Sous le signe de l’émotion, l’album a quelque chose à dire, des désarrois et des splendeurs à partager, un univers à raconter.

"Glisser sur les vagues, toujours être en été, tu veux sentir le sable brulant courir sous tes pieds, tu ne nages pas tu danses, le courant te balance, tu ne nages pas tu danses, tu veux voler" ("La plage").

Le duo de voix est une harmonie aérienne digne des envolées sauvages, et les mélodies optimistes ont la chaleur des instants réconfortants.