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Interview  (Par téléphone)  juin 2020

L’interview que tu vas lire a bien failli ne jamais arriver jusqu’à toi ! J’avais bien tout préparé, et pour être sûr d’avoir un bon son, j’ai mis une enceinte connectée et le son à fond. Au final, on n’entend que moi et pas le groupe.

Deux options s’offraient à moi, inventer les réponses de A à Z et faire appel à ma mémoire plus ou moins défaillante OU demander de l’aide. Donc, je souhaite adresser un Grand merci à Yann, qui gère les relations presse du groupe pour son aide des plus précieuses. Grâce à lui voici donc l’interview de Dätcha Mandala !

Pourriez-vous vous présenter ?

Il faut donner les mensurations aussi ? (rires)

Nicolas : Je suis Nicolas, chanteur de Dätcha Mandala, je mesure 1m83.

JB : Je suis Jean-Baptiste, batteur et co-fondateur de Dätcha Mandala et je mesure 1m83.

Jérémy : Et moi c’est Jérémy, je suis bassiste et je fais les chœurs.

Quelle est l’histoire de Dätcha Mandala ?

Nicolas : Pour faire court, on a commencé le groupe en 2009. On jouait ensemble déjà au lycée, dans un autre groupe Honky Tonk et le 19 septembre 2009, Jérémy a proposé le nom de Dätcha Mandala qui, basiquement signifie le Ying et le Yang, à notre sauce, la recherche de l’équilibre entre le spirituel et le matériel. On s’est très vite retrouvé à faire du rock inspiré de Led Zeppelin, Black Sabbath, qui est notre came et depuis on joue ensemble.

Comment ça se passe pour la composition ?

Jérémy : Ça dépend un peu. Généralement ça sort d’une idée de Nico ou moi. On trouve un riff, on se réunit, on fait tourner. Parfois ça donne un morceau, parfois cela ne donne rien. Parfois, on arrive avec un morceau qu’on a déjà écrit, tout seul dans notre coin. Il arrive qu’en répétant, lors d’une jam, une idée fuse et c’est parti.

Nicolas : On est toujours tous les trois à l’origine du processus créatif.

Jérémy : Et on est toujours d’accord tous les trois quand le morceau est bon, qu’on le juge fini. C’est un facteur important qu’on soit tous les trois d’accord.

Et comment se passe l’enregistrement de l’album ?

Nicolas : Tous les morceaux ont été enregistrés en live, nous étions tous les trois dans la même pièce. On a tellement cette habitude que l’on a souhaité la même chose pour retrouver cette énergie habituelle et l’énergie du live, ce qu’on avait fait aussi sur le premier.

Jérémy : On a toujours enregistré comme ça.

Nicolas : Voilà, toujours tous les trois en même temps, sur ce que l’on peut jouer en même temps et quand c’est nécessaire, on réenregistre un instrument ou les voix.

On sent une influence des années 70, avec dans cet album d’autres choses. Est-ce que quand on enregistre, on compose, on y pense ? Est-ce que vous dites qu’il faut rester dans cet univers ?

Nicolas : On a toujours eu un style plutôt éclectique, même si naturellement on va plus vers un style. On écoute plein de choses différentes, que cela soit du metal, du jazz, de la folk, de la chanson française quand elle est bonne (rires), ce qui est rare. On est assez sans compromis et on ne s’est pas pris la tête plus que ça. On a échappé au stress du second album. Vu qu’on n'est pas encore plus connu que ça, qu’on le voudrait, on se fait plaisir. On ne s’est pas pris la tête et on s’est fait énormément plaisir.

On ne se rend pas compte si on part dans tous les sens, on enregistre et on se dit "mais qu’est-ce qu’on est en train de faire ?" (rires)

On fait aussi attention que cela ne parte pas non plus dans tous les sens, il y a même des morceaux qu’on n’a pas mis, volontairement, par manque de place sur le vinyle et qu’on a voulu quand même trouver une cohérence à l’ensemble.

Comment vous percevez justement le retour du vinyle ?

Nicolas : C’est une bonne chose, c’est un son de qualité. Ce que je reproche, c’est quand tu vas dans des magasins et que tu trouves des albums au format vinyle à 10 euros, tu sais que ce sont des repressages numériques et c’est bâclé et dans un but mercantile. Je ne cautionne pas.

Jérémy : Cela peut relancer l’industrie et redonner envie aux gens de se rapprocher de l’objet.

Nicolas : Je consomme la musique comme beaucoup de gens, en numérique, dans la voiture en CD mais je retrouve avec plaisir le vinyle, comme un bon bouquin.

Jérémy : Et on l’écoute différemment, une fois que tu as acheté l’objet, tu retrouves la pochette en plus grand, les paroles et quand tu l’écoutes, surtout les vinyles d’époque, mais aussi ceux bien fait aujourd’hui, c’est que tu écoutes l’album en entier. Tu ne zappes pas. Il n’y a pas de playlist et de découpage. Et c’est ce qui nous plaît.

Nicolas : J’ai un souvenir précis d’un album de Bob Marley que j’ai réécouté en vinyle et j’ai entendu des guitares que je n’avais jamais entendues, parce que le son était compressé. Et on perd des fréquences et d’autres choses.

Est-ce que pour ce nouvel album vous avez pensé au vinyle en le faisant ?

Nicolas : Pour ce qui est de la musique, cela n’a pas été réfléchi en fonction du vinyle. Mais pour le visuel oui, l’illustrateur a pris une pochette de vinyle de 33 cm et il a dessiné la pochette à la taille réelle, donc quand il sera imprimé il n’y aura pas de déformation du dessin, mais pour le CD forcément oui.

Est-ce que vous avez l’impression que grâce au numérique, c’est plus facile de se faire connaître ?

Nicolas : On en parlait justement avant que tu appelles…

Jérémy : C’est oui et non en fait. Cela dépend comment tu arrives à surfer sur les méthodes, à utiliser l’outil.

Nous ne sommes pas très doués sur ça et on fonctionne encore à la méthode oldschool, c'est-à-dire : on est un groupe de rock, on compose un album, on répète, on l’enregistre, on le sort et après on part en tournée avec.

On a remarqué un truc, on va faire la promo pour un super pote, Marc Mejerc… qui a un projet qui s’appelle Piano Boum Boum, c’est du piano et en même temps il fait des percu électroniques avec les pieds. Il a commencé tout en bas, il a créé sa page Facebook, il a mis des vidéos. Il est hyper fort au piano, il met du flux tout le temps, il ne sort pas d’album et ça fait deux ou trois ans qu’il fait ça. Et il a une tournée, en France, Europe, aux Etats-Unis.

On se dit qu’il faudrait adapter ça aux groupes de rock et en tout cas pour nous. Parce qu’aujourd’hui on est plusieurs et il y a des milliers d’albums qui sortent et on a l’impression qu’en France, sans cracher dans la soupe, les gens ne veulent pas de groupes de rock.

On entend parfois, est-ce que le rock ne gagnerait pas en authenticité en redevenant underground. Il y a peut-être moins d’authenticité dans la musique.

Il y a une fille qui a gagné le Printemps de Bourges et c’est du rap et c’est difficile de faire du rock en France en 2020.

Nicolas : C’est une bonne question et on se la pose aussi. Il y a des mecs qui réussissent, et encore une fois on ne crache pas dans la soupe. On a envie de réussir aussi, mais il faut peut-être remettre en question ce schéma. Je pense à un groupe comme King Gizzard and the Lizard Wizard, qui tourne énormément, ils sortent plusieurs albums, avec leur style, et eux ont trouvé une bonne alternative et balancent leur musique. Notre coloc, à Jérémy et moi, est fan et ça fait un moment qu’il nous en parle. Ils ont créé leur fan base et ils ont presque créé une mythologie du groupe.

Et le fait de chanter en anglais, ça ouvre certaines portes ? Ou est-ce que c’est parce que vous faites du rock tout simplement ?

Nicolas : Il y a un peu de ça effectivement. On a une inspiration, instrumentale anglo-saxonne dans les groupes qu’on écoute, c’est compliqué de le faire sonner en français.

Jérémy : On a échangé avec des groupes français, comme Téléphone, Noir Désir et le fait d’avoir chanté en français leur a fermé des portes des marchés étrangers. Si on parle véritablement de rock & roll, inspiré de cette touche blues qui vient d’Angleterre ou d’Amérique et qui est chanté invariablement en anglais, et que tu arrives en tant que frenchy avec ce style et que tu chantes en français, ça ne marche pas vraiment.

Nicolas : D’ailleurs, lors de notre seul concert à New-York, il y a un gars qui nous a remercié d’avoir chanté en anglais et qui nous disait, nous quand on fait de la salsa, on la chante en espagnol et pas en anglais. Il pensait même qu’on venait de Boston.

Jérémy : Alors la question est-ce que cela nous ouvre des portes, en tout cas ça ne nous en ferme pas (rires) et c’est une langue universelle.

On parle anglais, en tout cas notre génération, depuis longtemps et on préfère regarder les films et les séries en VO.

Alors, moi je parle très très mal l’anglais, contrairement à vous et je me disais en lisant un titre : Mother God, vous pensez que Dieu est une femme ?

Nicolas : Ah aaah, c’est la question, c’est la très grande question. Et pourquoi pas ? Il y a aussi un petit côté provocateur en même temps.

Jérémy : A la base ça vient d’une expression anglaise, comme quand on dit Bonne mère.

Nicolas : C’est en lisant, en anglais, Las Vegas Parano, que Jérémy a eu l’idée. C’est un exemple typique, un soir en arrivant en répète il nous a dit : "voilà j’ai fait ça, le chant, les textes".

Jérémy : La scène de l’ascenseur avec les crocodiles.

Nicolas : C’est plus un délire que de la provoc’.

Jérémy : Mais ça me plairait de penser ça. Ce n’est pas plus insensé de penser que c’est une femme ou un homme, mais c’est tout aussi insensé de vouloir le genrer.

Vous avez ouvert pour les Insus, est-ce qu’il y a d’autres artistes pour qui vous aimeriez jouer en première partie ?

Nicolas : Il y a en beaucoup… Il y en a trop ! Jérémy dirait Tool et moi AC/DC, mais je préfère continuer à les idolâtrer sans les rencontrer. Sinon les Stones, Paul McCartney.

Alors, pour finir une interview, j’ai toujours pour principe de laisser la parole aux artistes.

Nicolas : Houlà… Prenez soin de vous (NDLR : c’est avant tout ce qu’on vit en ce moment avec le COVID-19). Ce qui nous fait plaisir, ce sont tous les gens qui sont ravis d’écouter notre musique et à qui on fait du bien avec notre musique. On n’a pas encore rendu la vue (rires) mais il faut prendre soin de soi et prendre soin de notre terre mère qui nous fait vivre.

 

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La chronique de l'album Rokh de Dätcha Mandala
La chronique de l'album Hara de Dätcha Mandala
Dätcha Mandala en concert au Festival Beauregard #10 (édition 2018) - Samedi 7 juillet

En savoir plus :
Le site officiel de Dätcha Mandala
Le Bandcamp de Dätcha Mandala
Le Soundcloud de Dätcha Mandala
Le Facebook de Dätcha Mandala


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# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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