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Alessandro Robecchi  (Editions de l'Aube)  août 2020

Je me suis beaucoup interrogé sur ce qui pouvait se cacher derrière un polar italien qui avait fait le choix de prendre pour titre Ceci n’est pas une chanson d’amour. Ne connaissant pas l’auteur, je ne pouvais y prévoir ce à quoi j’allais être confronté à la lecture de l’ouvrage, à savoir un ouvrage enlevé qui mêle habilement polar et comédie, qui déborde d’humour tout en gardant un suspense et une intrigue particulièrement prenant.

Renseignements pris sur l’auteur, il est éditorialiste pour le quotidien Il Manifesto et l’une des plumes de Cuore, l’un des plus importants hebdomadaires satiriques italiens, un genre de Charlie Hebdo italien. Je comprends alors beaucoup mieux ce que j’ai retrouvé dans le livre. Ceci n’est pas une chanson d’amour porte merveilleusement son titre. Vous allez vite vous en rendre compte.

L’histoire se passe dans la capitale Lombarde, au cœur des beaux quartiers milanais mais aussi dans ses banlieues difficiles. Lodovica Repici et Marino Righi ont été retrouvés chez eux, tués d'une balle dans la tête et amputés de leur index gauche. L'autopsie révèle que le doigt tranché du premier se trouve dans le canal rectal du second.

De son côté, Carlo Monterossi, auteur d'une émission de télé à succès intitulée Crazy love, une sorte de télé réalité dans laquelle on tente d’embellir la laideur, de dramatiser la banalité et d’exciter l’ordinaire échappe de peu à une tentative de meurtre et découvre chez lui l'index de Marino Righi. N’ayant qu’une confiance limitée dans les compétences des équipes de police chargées de l’enquête, il fait appel aux services d’un ami journaliste et d’une spécialiste du numérique pour tenter de comprendre qui peut bien lui en vouloir autant.

L’histoire repose donc sur une série de meurtres sans véritable mobile liés entre eux. Elle s’appuie sur une galerie de personnages assez loufoques. On y trouve donc cet homme de télévision, deux gitans justiciers, des tueurs à gages spirituels, des policiers pas très intelligents, un procureur original et une jeune fille très capricieuse. Tous ont à cœur d’atteindre la même cible, une espèce de brutasse engagée au sein d’un groupuscule néonazi. Au milieu de tous ces personnages, on comprend vite que "ceci n’est pas une chanson d’amour". L’originalité du livre est qu’on les retrouve tous au final de l’intrigue, chacun apportant sa petite pierre à l’édifice.

L’ouvrage enfin nous dresse un panorama terriblement noir des arcanes de la ville de Milan (que je connais bien pour y avoir fait une partie de mes études), de la haute bourgeoisie aux milieux d’ultra-droite. Savoureux dans les dialogues, beaucoup plus inquiétant dans ce qu’il nous raconte, si l’on considère que l’on n'est pas si loin que cela de la réalité.

N’étant pas spécialiste des polars italiens, celui-ci se distingue par une très forte dose d’humour bien trempée, on y rencontre un auteur qui maîtrise bien les situations cocasses, les dialogues enlevés, le ton décalé mais aussi l’absurdité. A cela s’ajoutent des rebondissements et une vraie dimension de polar qui font que la lecture de l’ouvrage fut pour moi particulièrement rafraîchissante, en ces temps de canicule.

Sans aucune prétention, Ceci n’est pas une chanson d’amour est un ouvrage savoureux qui nous propose autre chose que les polars classiques ou autres thrillers (que l’on aime beaucoup aussi), un livre qui nous montre la verve d’un auteur que je ne suis pas déçu d’avoir découvert.

 

En savoir plus :
Le site officiel de Alessandro Robecchi
Le Facebook de Alessandro Robecchi


Jean-Louis Zuccolini         
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