C’est aussi la rentrée du côté des éditions Perrin qui n’ont pas oublié de nous concocter un programme alléchant avec la sortie de plusieurs ouvrages dont certains que je suis avec un œil attentif et dont je vous parlerai très bientôt. En attendant la chronique de l’énorme biographie de Churchill à paraître à la fin du mois, voila donc celle d’un autre ouvrage particulièrement intéressant que je viens de lire.
Cet ouvrage, Les mythes de la Seconde Guerre mondiale est en fait la réunion de deux tomes déjà publiés réunis en un seul volume. Il réunit de nombreux articles écrits par des historiens connus sur la Seconde Guerre mondiale.
L’histoire de la Seconde Guerre mondiale nous semble bien connue. Elle est en réalité encore largement construite sur un certain nombre de mythes qui ont toujours la vie dure auprès du grand public. Pour y remédier Olivier Wieviorka et Jean Lopez ont réuni les meilleurs historiens français et étrangers de la période.
Sur chaque sujet, ils cassent les clichés convenus et les images toutes faites, donnant un ouvrage aussi agréable à lire que novateur. Autour de deux parties, ce sont donc trente-sept mythes qui sont déconstruits sous la plume de ces brillants historiens, trente-sept chapitres courts et enlevés qui livrent un nouveau regard sur ce moment décisif de l’histoire du monde.
Et du coup, on doit bien avouer que l’ouvrage nous permet d’apprendre de nombreuses choses concernant les différents belligérants de cette Seconde Guerre mondiale, les mythes ayant l’originalité de tous les toucher que l’on soit du côté des vainqueurs ou des vaincus. L’ouvrage revient par exemple sur l’inéluctabilité de la défaite française en 1940, nous explique que le froid qui aurait vaincu les Allemands en URSS serait en fait une raison trouvée par Hitler pour cacher la vérité aux Allemands. Les talents de Patton sont aussi remis en cause dans l’ouvrage, ce qui devrait beaucoup plaire à mon ami Benoît Rondeau, auteur d’un superbe ouvrage sur ce général américain. Le poids d’Hiroshima dans la capitulation japonaise est aussi fortement remis en question, l’ouvrage nous montrant que c’est plutôt la peur d’une attaque de l’URSS qui incita l’empereur nippon à prendre cette décision.
On apprend aussi, enfin pas vraiment pour moi puisque je suis en train de lire une biographie qui en parle aussi), que l’union sacrée autour de Churchill pendant la guerre ne fut pas tant effective que cela. L’ouvrage nous montre aussi que les dégâts à Pearl Harbour ne furent pas si importants que l’on a pu nous le dire, que certains évènements ont été plus déterminants que d’autres davantage mis en avant.
Les mythes de la Seconde Guerre mondiale est donc un ouvrage passionnant dans lequel on peut aller picorer dans l’ordre que l’on veut les articles que l’on veut lire en fonction de nos préférences ou de nos connaissances. Parfaitement adaptés à tous les publics, les chapitres se lisent très facilement pour notre plus grand plaisir. Il est un ouvrage référence pour ceux qui s’intéressent de près à la Seconde Guerre mondiale. |