Et voilà, on croyait en avoir fini cet été avec les groupes de jeunes qui font les brocantes 80's pour nous ressortir de beaux albums tout neufs plein de vieilleries.
Et bien non, 2006 commence avec le premier album éponyme de Film School. C'est en effet des sonorités venues tout droit du siècle dernier et particulièrement de l'Angleterre des Cure que ce disque regorge. Pas de grande surprise, les Film School suivent les traces glorieuses de Interpol et autres Bloc Party. Rien de neuf donc mais les morceaux sont d'assez bonne facture et la production tout à fait dans la lignée curiste ("Breet" notamment) offre un écrin lui aussi assez classique avec son lot de basses lourdes et de guitares faussement grinçantes.
Pourtant on arrive à trouver quelques vraiment bons titres sur ce premier album, comme le ténébreux "PS", qui lorgne par instant du côté de The National (dont Film School a assuré la première partie européenne) sans autre comparaison possible que l'ambiance générale, tant la voix ne peut être comparée à cette de Matt Berninger.
Toujours dans les bons titres, "On and on", également assez sombre, donne quant à lui dans le shoogazing tout comme "He's a deep deep lake", encore plus noisy et plus dense.
Finalement à l'écoute, on se rend compte que ce ne sont pas les mélodies qui pêchent. Malgré leur manque d'originalité, elles s'avèrent même plutôt entraînantes et atteignent leur but. Non, ce qui gêne dans ce disque c'est la voix entre deux eaux du chanteur. Douceâtre, un peu trop aigue, elle agace sur les passages trop calmes et arrive parfois à gâter de beaux opus comme "Breet" dont l'ambiance de départ se délite au fil des 4 minutes que dure le morceau.
On aurait néanmoins tort de bouder notre plaisir si on est client des 80's et de ses disciples modernes !
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