Suite
à un album assez moyen For all the beautiful people,
retour des ricains west-coat de Swell dans les bacs. Un peu
d’appréhension donc mais un intérêt conservé
pour leur folk psychédélique incroyable qui encombre à
juste titre nos discothèques avec ce déjà septième
album.
On retrouve encore immédiatement les marques de fabrique du groupe :
une voix, un jeu de guitare, un désenchantement joyeux (si !). On se
précipite ainsi sur la découverte de l’album, pressé
de découvrir les titres qu’ils joueront pour leur tournée
qui se lance dans la foulée de la sortie de l’album.
Après une intro, le premier véritable morceau de l’album
"Next to Nothing" est plutôt réussi mais dans
l’ensemble malgré une trackliste forte de 15 titres, les morceaux
qui répondent véritablement positivement à notre attente
sont rares. Si on reste ainsi dans une recette connue, le groupe évolue
incontestablement pour tenter de sortir de l’ombre intimidante des compositions
précédentes, au final une écriture pas terne mais peu originale
et sans cassure.
Mais l’album fonctionne encore avant tout à l’affectif sur
le vécu irréprochable du groupe. S’il est ainsi indéniable
que la flamme et l’inventivité formelle qui nous enthousiasmaient
alors ne sont plus tout à fait là, ce disque pop pris pour lui-même
et déraciné de sa discographie s’écoute bien. On
trouve ainsi des titres sympathiques sans faute de goût, le tout servi
par un habillage plus dense que précédemment qui masque les baisses
de rythme mais tend aussi à trop d’homogénéité.
Un disque sans la flamme perdue du groupe mais qui reste un album pop recommandable
pour les amateurs du groupe. On ne ratera pas par contre l’occasion de
rajouter les premiers disques du groupe à sa liste de course si le manque
n’est pas encore comblé ! |