"Ce que je rêve, c’est un art d’équilibre, de pureté, de tranquillité, sans sujet inquiétant ou préoccupant qui soit, (…) un lénifiant, un calmant cérébral, quelque chose d’analogue à un bon fauteuil qui (…) délasse des fatigues physiques". Stephan Nieser aime utiliser cette citation d’Henri Matisse pour parler de son nouveau disque. Il faut avouer qu’elle convient parfaitement.
Ce Untried Ways est marqué par le folk américain (dans un axe allant de Bill Callahan à Cass McCombs en passant par Lambchop ou Howe Gelb) et par un double désir. Celui de retrouver le plaisir de composer et de jouer avec des amis : la violoncelliste Elise Humbert, le guitariste Aurel Troesch, le batteur Jérôme Spieldenner, l’accordéoniste Yves Béraud, le bassiste Foes Von Ameisedorf,Zeynep Kaya et Jacques Speyser au chant et le pianiste et organiste Emmanuel Boch. Un plaisir qui s’entend chaque seconde de ce disque, et qui le rend unique, lui donnant une patine, une réelle douceur, une intensité, une chaleur humaine, une lumiére, une atmosphère bienveillante.
Le désir également de faire un disque sur la communication entre les gens, de ce que nous disons et comment les gens peuvent le recevoir ou le percevoir, de la déformation que cela peut provoquer parfois : la pochette l’illustrant très bien. Une façon également de redonner la voix et donc par conséquence une existence réelle aux personnes sans domicile fixe, des récits, des vies qui inspirent ces chansons, et la reprise de Robert Wyatt : "The Age of Self".
Si la volonté de Stephan Nieser avec ce disque à la force mélodique évidente est de toucher au cœur alors c’est une pleine et totale réussite !
# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine
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