Laetitia Shériff, avant d’entamer une carrière solo, a joué au sein du collectif Trunks, où elle a tenu la basse et le chant. Un groupe de rock’n’roll dont la musique, je cite parce que j’adore cette définition, dont la musique, disais-je ne se classe pas elle a la classe ! Et tu le sais, pour moi les étiquettes dans la musique n’ont aucun sens, les étiquettes c’est bon pour les pots de confitures !
Laetitia Shériff, avant de participer à ce collectif en 2006 a déjà une carriére. Déjà en 2001, après avoir été convaincue par des amies à elle de jouer, elle rencontre Olivier Mellano, qui n’est autre que le guitariste et complice de Dominique A. Elle enregistre alors avec lui et Gaël Desbois deux albums de 2002 à 2008. Elle rencontre ensuite Thomas Poli qui l’enregistre en solo et enregistre plusieurs albums. Je te fais un résumé de sa riche carrière et je t’invite à consulter sa bio sur son site.
Stillness est son quatrième album et elle a mis du temps à le polir : il lui a fallu poser son fardeau, reprendre son souffle et assembler ses chansons, avec des bribes de phrases, collectées et archivées, des mots trouvés ou inspirés par des lectures, choisis et longuement soupesés. Avec tout cela, il ne lui reste "plus" qu’à composer des chansons.
Et c’est son visage qui sort de ce mirroir, dans sa vérité, en tout cas c’est ce qu’elle souhaite. Stillness parle du besoin de se retrouver, c’est un combat et s’il est en recherche de calme et de sérénité, c’est aussi un cri de révolte, au propre comme au figuré. Stillness est tour à tour apaisé et rageur, méditatif et envoûtant, férocement électrique parfois même.
Laetitia Shériff est une figure remarquable d’une certaine scène pop rock, parfois on frôle même le rock dur, le titre "Sign of Shirking" aux riffs très punkisant. Laetitia qui a voyagé, travaillé avec des chorégraphes, des metteurs en scènes s’entoure pour Stillness de son compagnon Thomas Poli qui lui aussi a travaillé avec Dominique A qui est aux guitares et au synthétiseur et de Nicolas Courret (Bed Headphone et Eiffel) à la batterie.
La Rennaise reste fidèle à sa personnalité : le disque est enregistré dans les conditions du live, au plus fidèle et au plus proche de l’émotion et de son énergie brute. Et Thomas Poli l’a réalisé avec son âme et ses doigts d’orfèvre. On y retrouve des guitares décharnées, qui évoquent les moments épileptiques d’un Neil Young, une batterie sobre et précise et au milieu de tout cela une lumière, des arrangements nous plongent dans une rêverie ("Go to Big Sur") et une féérie.
Le monde de Laetitia Shériff est peuplé de multiples références : David Bowie, Patti Smith ou encore Jason Loewenstain de Sebadoh. C’est un album rock, pop, qui secoue, te berce, te fait planer et t’agiter. J’ai vraiment été séduit par ce quatrième album et j’attends avec impatience et curiosité de voir ce que cela peut donner en concert.
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