Dick Annegarn est de retour. Il est difficile de ne pas connaître le nom de ce chanteur de blues folk néerlandais franco-fou chantant.

Les titres Sacré Géranium, Vélo va ou encore Bruxelles, Mireille et autre "Ubu", titres qui font partie de notre patrimoine musical et ont été célébrés par des artistes comme Bashung, Souchon ou M.

C’est pendant le confinement, en solo, au propre comme au figuré, dans sa tanière de Laffite-Toupière en Haute-Garonne qui a donné naissance à ce nouvel opus nommé Söl, "avec tréma et sans trémolo".

Le premier titre, "Né à La Haye" est une sorte d’introduction présentation personnelle de l’artiste, romancée sûrement, mais lui-même admet y avoir mis beaucoup de sa propre vie. Il y présente sa vie, en trois minutes, dans la plus pure tradition blues.

Le titre "Trop tard" est inspiré d’un morceau de Josh Whistle le "TB Blues", qui avait pour sujet la tuberculose. Dick en réécrit les paroles teintées d’un humour noir.

On retrouve dans cet album "Marilyn Monroe", "Modigliani", mais aussi "A Saint-Denis" et un "Hymne à l’Hymalaya".

Nous sommes en présence d’un bluesman atypique, pataphysicien et où guitares piquées et strophes dadaïstes se fréquentent le plus simplement du monde. Il y a du Bobby Lapointe et du Vian chez cet artiste.

Les 10 titres de cet album dans un univers tellement différent de ce que l’on peut être amené à rencontrer. Il y pourfend les fake news dans le titre "Tox", festival verbal toqué, toxique et caustique.

Je ne peux que vous recommander cette pépite d’un blues totalement hors norme mais tellement attachant et envoûtant.