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Interview de Sean Antanaitis, David Bergander et Katrina Ford  (Paris)  décembre 2005

Les 3 compères de Celebration venues spécialement en europe pour répondre à moults interviews sont tout émerveillés d'être là quelques jours avant noël pour nous parler de leur musique, de New York, de David Sitek ...et de leur tout nouvel album ! Réponses à 3 voix, d'un groupe complice et uni avec qui il est bon de bavarder...

On ne sait rien de vous, pouvez vous présenter le groupe rapidement ? Depuis combien de temps existe-t-il ? D'où venez vous ?

On est de Baltimore, Kath et moi, on joue ensemble depuis longtemps, 13 ans environ, c'est une longue histoire…On a commencé Love Life c'est notre dernier groupe, tous les trois.

Vous avez fait d'autre groupes avant, mais ensemble ou avec d'autres gens ?

On a eu un groupe "Jackson" dans les 90's, puis on a déménagé à Baltimore pour commencer un autre groupe, on a eu 7 batteurs et Dave était le 7 ème , il était parfait. On a appelé le groupe "Love life" et on a tourné, on avait quelqu'un d'autre dans le groupe un bassiste, mais qui jouait de la gratte mais bon…Et quand le groupe s'est séparé, Katrina et moi avons continué à faire de la musique en tant que duo "Burglin" avec une boite à rythmes. On voulait un batteur mais pas une autre personne sauf si c'était Dave, et c'est arrivé. On tien plus à Dave qu'à une boite à rythme donc on part en tournée ensemble. On est ensemble depuis presque 2 ans, en avril ça fera 2 ans.

C'est plus une amitié alors ? Pas un leader et 2 musiciens ?

Carrément ! On est une famille, il n'y a en aucune sorte pas de hiérarchie, même pour l'aspect créatif. L'un d'entre nous amène une chanson à la guitare acoustique au groupe, puis on jamme, et on se dit : "Ouais, c'est pas mal ça, et puis et ça, ça sonne bien." On prépare le café, à manger et on répète au sous-sol. On appuie sur enregistrer et on laisse tourner.

Puis vous écoutez les bandes et écrivez les paroles ensuite ?

D'habitude, quand quelque chose commence à prendre forme, après plusieurs sessions, on distingue les chansons finies et celles qui vont prendre des semaines à prendre forme. Je vais chanter en yaourt pour avoir les mélodies que je veux, puis je vais réécouter les K7, et écrire les mots qui correspondent niveau syllabes.

Donc les mots rentrent parfaitement ?

Oui c'est écrit pour la mélodie, et cela s'incorpore donc parfaitement.

Quelles sont vos influences ? Avec les différents groupes, est ce que vos influences sont les mêmes ? Vu que vos univers sont différents…

Les influences que l'on avait chacun de notre côté quand on a commencé dans la musique étaient très différentes. Celles de Shaun et moi sont à peu près identiques comme on a grandi ensemble. On était des "highschool sweethearts" donc… Et ces dernières années, on a beaucoup écouté de world music, de la musique africaine. La musique indé est bien…. On joue avec beaucoup d'indé….

Mais j'ai envie d'écouter de la musique qui me transporte dans des univers différents , qui me fait penser d'une façon différente , au niveau instrumental, par exemple si j'entends un instrument que je ne connais pas, je ne sais pas à quoi ressemble le musicien. Je pense qu'il faut faire l'expérience d'une musique, la vivre. On écoute ça pour avoir un son plus original, plus recherché, dans la musique y'a toujours la même guitare, basse, batterie. Il y a beaucoup de choses à faire avec ça, mais encore plus avec la world music.

Il y a plus de possibilités sonores, j'aime aussi la liberté émotive de cette musique. Pas de restriction, comme la musique du gamelan par exemple, elle est jouée pour un mariage, pour un enterrement… La musique africaine raconte des histoires très anciennes que tout le monde connaît. Il y a beaucoup de mythe derrière ça. Cela nous attire beaucoup.

Vous incorporez tout ça dans votre musique à vous ? C'est la façon de composer qui vous inspire ?

Oui, même si c'est sans doute inconscient. Le mélange avec nos influences très occidentales fait que ce n'est pas reconnaissable, alors que nos influences rock sont plus facilement reconnaissables.

On doit parler du producteur (TV on the radio). Il a un son spécial. C'était votre choix ?

C'est un très bon ami, il fait presque parti de la famille, comme un quatrième membre du groupe. On le connaissait avant qu'il monte TV on the radio, il a produit le dernier groupe dans lequel on était, deux disques même. On a grandi musicalement ensemble, il a joué avec nous sur le disque. En fait c'est plus de la collaboration, on le laisse faire son job, il est très fort pour ça ! La façon dont il travaille est fascinant, donne beaucoup d'inspiration. Il est fort pour tirer le meilleur de nous en tant que groupe.

Je demande ça parce que nous l'avons rencontré l'année dernière à la Route du Rock, et on lui a demandé si d'autres groupes étaient des "labos" pour lui, et il avait dit qu'il aimait bien essayer des trucs en studio, des sons. Est-ce le cas avec vous ? Vous aviez une idée bien précise de ce que vous vouliez ?

Toutes les chansons étaient écrites avant que l'on rentre en studio, donc les idées principales étaient là.

Et le fait qu'il soit comme un quatrième membre ?

Il l'est dans un sens spirituel, il donne son point de vue. Il va aider, mettre des effets…Par exemple, on écrit une chanson qu'on aime, on se dit que ça serait cool s'il pouvait jouer de la guitare sur ce titre, car son style conviendrait bien, ça fait un plus et Shaun joue déjà quatre instruments sur cette chanson et donc il ne peut pas en jouer un cinquième ! Quand on a fait un concert à New York, il vient, et quand ils jouent à Baltimore, je vais chanter avec eux.

J'ai écouté l'album et les titres sont très différents les uns des autres du point de vue instrumental, vocal. C'est un choix ou un concept, montrer toutes les choses que vous savez faire ?

Je ne crois pas qu'on était conscient de ça.

Le deuxième titre sonne un peu Blonde Redhead, d'autres sonnent plus cool…

C'est juste nous nous exprimant. On a plusieurs dimensions. Des fois cela dépend du temps : un orage en juillet, la lune en hiver. Et comme on jamme, la musique dépend beaucoup de l'univers, c'est différent. Et on garde tout, c'est comme capturer l'instant.

Vous avez donc pleins de prises ?

On a plein de musique à la maison, pleins de petits extraits qu'on compose en tournée, certains d'entre eux ne feront jamais surface, d'autres pourraient devenir des chansons. On a des chansons finies qui ne sont pas sur l'album aussi.

Qu'est ce que donne Celebration sur scène ? Vous jouez les chansons telquel ?

Un peu des deux. Il n'y a jamais de moment où on se dit "Allez on jamme pendant cinq minutes". Il y a juste un peu de place pour l'impro. Ca serait vraiment bien si dans le futur on se sentait assez à l'aise pour en faire plus. Notre matos est si bizarre et vintage qu'on a tout le temps des problèmes avec et Shaun a besoin de beaucoup de concentration pour les instruments. Ca fait deux ans qu'il les utilise. C'est hallucinant. Cela nécessite toute sa force mentale et physique pour rester maître de lui-même. Un jour peut-être. C'est un peu comme les arts martiaux ! (Rires)

Est-ce que les chansons sont les mêmes en live ?

Les instrumentations sont les mêmes que sur le cd. A part, pour les parties les plus difficiles, par exemple on n'a pas de saxophone sur scène.

Vous n'utilisez pas trop les samples alors ?

On a un sample qui sert dans une chanson mais il est tellement nul niveau qualité qu'on l'oublie ! On n'a pas d'équipement digital, pas de pédales d'effet. En fait si, j'ai une pédale d'effets pour ma voix, de la reverb et parfois quelque effet sur la guitare.

La plupart des effets sont sur la voix c'est vrai, on les utilise en live aussi. Les effets permettent d'explorer. On a bien essayé ! Ce qu'on a là nous plait, le matériel vintage. On ne veut pas trop de technologie, on veut rester dans les choses simples.

C'est vous qui voulez cela ? Et dans le futur, cela pourrait changer ?

Qui sait, on ne peut pas dire. S'il y a quelque chose à ajouter, ça sera sans doute Shaun jouant d'un autre instrument, comme l'accordéon ! Ouais, les effets ne sont pas tellement importants. On n'est pas un groupe à samples. On utilise l'orgue et le piano, et ce n'est pas très à la mode en ce moment, ça donne un effet sixties. Donc les gens en écoutant peuvent croire que c'est des effets.

Cet album est sorti aux Etats-Unis, mais pas en Europe, c'est ça ?

Il est sorti le 11 octobre.

Quel a été l'accueil ?

On ne sait pas, on était en tournée. Et on ne lit pas les reviews pour avouer, car c'est difficile de lire à propos de ce que tu fais, ce qui est important pour toi. Quand on joue en live, les gens aiment beaucoup, donc bon…

L'album sera seulement disponible fin janvier en France ?

Oui.

Vous viendrez pour un concert ?

En principe au printemps. On sera peut être avec TV on the radio. On a joué à Londres il y a une dizaine de jours, il est venu jouer et chanter avec nous sur scène.

C'est un peu comme un super groupe alors ?

On est deux groupes à part entière mais on adore jouer et travailler ensemble. On les admire et respecte tellement qu'on est vraiment heureux qu'ils veuillent bosser avec nous. C'est toujours plus intéressant de lire et d'entendre des choses sur des musiciens qui bossent ensemble si leurs univers sont différents.

Comme un peu dans le jazz ou les musiciens changent constamment ?

Oui, c'est ça ! Ce sont de moments, des instants de musique. C'est un peu vital ce genre de démarche.

Pourquoi s'être appelé Celebration ? Que voulez vous célébrer ?

Les chocolats ! En fait, on aimerait que les gens soient heureux à chaque fois qu'ils écoutent de la musique, ou tout simplement qu'ils vivent libres.

Dernière question, tu as fait la pochette ?

Oui, je dessine et je fais des collages.

C'est très beau et ça fait vraiment le style des pochettes de 4AD.

Katrina Ford : Merci ! Beaucoup de gens ont bien aimé la pochette mais on nous a reproché de ne pas avoir utilisé les services de Vaughan Oliver. En fait, en tant qu'artiste, j'ai une opinion et on n'arrivait pas à se mettre d'accord.

 

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Celebration en concert à La Boule Noire (18 mai 2006)

Traduction : Camille

Crédits photos :Thomy Keat (plus de photos sur Taste of indie)


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# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

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