L’équipe de Froggy’s Delight a été reçue chez MED, pour parler de la sortie de son premier album sobrement intitulé MED.
Autour de quelques verres, devant un mur de vinyles et des 45 tours japonais des Beatles... Bas les masques, on vous dit tout !
MED, parle-nous de toi.
Médéric Gontier : Je m’appelle Médéric Gontier, Rouennais et guitariste depuis fin 90 du groupe Tahiti 80. Je viens d’enregistrer mon premier album solo de 10 titres, MED. Le disque est sorti sur le label des Tahiti 80 et est distribué par Bigwax avec un tirage vinyle et dispo également en numérique.
Tu as franchi le pas de l'album solo.
Médéric Gontier : Ça ne part pas d’un plan de carriere "album solo", j’étais et je me sens toujours très bien avec les Tahiti 80 au sein desquels je participe à l’écriture et à l’élaboration des disques. Je ne l’ai pas fait dans le sens "vous allez voir de quoi est capable le guitariste des Tahiti".
Cela a mis beaucoup de temps, sans vraiment d’élément déclencheur. L’idée de faire un disque s’est concrétisée récemment. Écrire des chansons en français était aussi quelque chose qui me trottait dans la tête depuis une dizaine d’années.
Contrairement aux chansons des Tahiti qui sont en anglais.
Médéric Gontier : Les sonorités sont forcément associées à une langue, la samba ou la bossa en brésilien, la chanson française en français et la pop, le genre musical des Tahiti 80 en anglais.
Pour ma part, les textes en français n’ont jamais été ceux qui m’intéressaient le plus. Pourtant, je revenais souvent vers des morceaux ou des artistes "jalons" que j’écoute encore, et j’ai pensé que je pourrais y trouver une aire de jeu, un espace d’expérimentation, prendre mes morceaux anglais et les chanter en français.
Parle-nous de l’enregistrement.
Médéric Gontier : Aujourd’hui, tout le monde a accès à des technologies qui te permettent d’enregistrer à la maison en mode "Do it yourself" avec une belle qualité à la clef. J’enregistrais seul chez moi les morceaux avant de les retravailler et de les co-produire avec Pedro (ndlr : Resende, bassiste des Tahiti 80) qui a amené des couleurs sonores, des choix d’instruments et le mixage de l’album... Et m’a surtout boosté à franchir le pas.
Les textes sont-ils autobiographiques ? Où en puises-tu la source ?
Médéric Gontier : L’album n’est pas en réaction à des événements particuliers, même si après coup je m’aperçois que certaines chansons font écho à des choses de ma vie. Peut-être qu’inconsciemment, le vécu a été le point de démarrage ou la boussole de mon écriture. Ce sont plus des images qui une fois assemblées ont amené un sens...
La sonorité de l’album est comme une pop douce et légère avec un spleen palpable.
Médéric Gontier : Je suis un enfant des années 70/80, la musique d’illustration qu’on retrouvait à la TV avait cette mélancolie. Ça fait partie de moi, de nous. Et quand j’enregistre chez moi, j’utilise le même genre d’instruments, de boîtes à rythmes ou synthétiseurs, des sons qu’on retrouve souvent chez des groupes français depuis la french touch comme Air.
L’album n’a pas de titre, pourquoi ?
Médéric Gontier : J’en avais mais aucun ne me semblait bon. Ce sera donc "MED" par MED.
Rassure-nous, ton album solo n’annonce pas la fin des Tahiti 80 ?
Médéric Gontier : Ah ah, non pas du tout, le groupe est même en train de finir le prochain album qui devrait normalement sortir fin 2021 ou début 2022. Certains morceaux sortiront en cours d’année, au compte-goutte. On a produit l’album avec Julien "Timsters" Vignon et il va être mixé par Pat Jones (Toro y moy, Dent May), le disque aura des sonorités un peu plus électro que d’habitude, on a hâte !
Combien de temps à attendre avant ton second album solo ?
Médéric Gontier : L’idée de faire une suite est réelle. J’ai commencé à bosser sur 2 nouveaux titres, et je vais me replonger dans les maquettes que je n’ai pas utilisées.
Des concerts prévus ?
Médéric Gontier : Une date est normalement prévue le 2 avril à la Boule Noire (Paris), mais avec la situation actuelle...
L’idée est de faire un concert avec Xavier (ndlr : Boyer, Tahiti 80), où on alternerait chacun avec nos morceaux solos avant de se rejoindre pour jouer des chansons des Tahiti 80. Un concert sans aucune coupure...
Et le fan club Med, c’est pour bientôt ?
Médéric Gontier : L’idée pourrait être sympa, j’y ai pensé... mais comment tourner le truc et le mettre en place ?
# 13 octobre 2024 : Sur un malentendu ca peut marcher
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