"J’ai compris que l’amour était la solution, qu’il valait mieux s’aimer que de s’envoyer des gnons" ("Les gens qui chantent")

Voilà, c’est ça, make la love, not la war. C’est dingue comme on peut oublier ça certains jours. Andréel ne l’oublie pas lui, entre plénitude et volupté, l’artiste le plus sexy de ma pile de CD bleue is back avec Tu m’apprends, du soleil dans la voix et des frétillements dans le bassin.

Accoudé au bar, Andréel est ce type qui sourit mystérieusement, invitant du regard à le rejoindre pour un petit pas de n’importe quoi, du moment qu’il soit tendre et nonchalant. Sa musique dodeline, elle accompagne comme les chandelles un petit déjeuner face à la mer ou une pause méridienne à l’heure des papas (ou l’heure des mamans si vous voulez, mais moi je préfère l’heure des papas…). Ça fait une bande son pour instants suspendus et moments hors du temps.

Cet artiste séducteur taille ses morceaux pour des duos, Judith Chemla, Natacha Régnier, Amandine Bourgeois, Lucile Chriqui l’accompagnent sur de tendres balades romantiques, comme une samba pétrie de jazz, avec cette fougue retenue absolument renversante. A la fois lumineux et élégant.

Tu m’apprends est ce souvenir au ralenti, ce rêve un peu flou, c’est du velours et de la soie et ça se passe au Brésil. Parce qu’on pourra dire ce qu’on veut mais ces saxophones contrebassés et ces pianos guitarés et bien c’est un ptikini sur les plages de Copacabana, une paille dans l’ananas et tout le tralala.

C’est ce qu’il se passe quand on essaie de suivre les arabesques ou les éclats que le soleil fait miroiter sur les clapotis, Tu m’apprends est fertile de rêveries. Ça fait vibrer les corps et se rejoindre les cœurs, c’est charmant et désarmant comme une déclaration. Intemporel.