Prénom : Médéric.
Nom : Gontier.
Profession : guitariste de Tahiti 80 depuis 20 ans.
Actualité récente : sortie de son premier LP solo MED, février 2021.
Particularité : pépite french pop du moment qui te fera te sentir jeune et prêt à croquer la vie et l’amour et que si tu la rates, eh ben t’auras loupé ta vie comme dirait l’autre avec sa breloque à 50 piges !
C’est OK pour toi ? J’ai été assez clair ? Combien d’années aura-t-il mis pour sortir ce premier album ? 1 an, 5 ans, 10 ans ? Peu importe après tout, et bien lui en aura pris de prendre son temps pour imaginer, mûrir, concevoir et peaufiner cette première escapade solo. Et le résultat est à la hauteur de nos espérances voire bien au-delà.
MED, ce sont dix titres de pop élégante et raffinée. Il aurait été légitime de s’attendre à une proximité artistique avec Tahiti 80, mais le garçon nous prend à contre-pied. Tout d’abord, MED écrit en français, contrairement à Tahiti 80 qui s’est toujours exprimé dans la langue des Smiths. MED nous convie tout au long de ses 10 titres à un voyage hors du temps dans une bulle intime pop parsemée de nappes et de touches électro ("Kobe", "Avec toi") nous rappelant les univers des versaillais Air (qui auront bénéficié des portes de la pop ouvertes par les Tahiti 80 sans que ces derniers puissent accéder à une reconnaissance qui aurait été amplement justifiée et méritée, mais c’est là un autre sujet).
"Med" nous projette dans la légèreté des différentes ambiances estivales version sunset and end of summer, et ce à travers des sonorités évoquant tout autant les 60’s wilsonniennes que les 90’s french pop des Innocents ("A moi, à moi, à moi"), tout en s’aventurant chez les 80’s des frenchy but chic Elli et Jacno, Daho ou Gamine. Le rouennais polynésien apporte (importe) une véritable identité musicale, nous démontrant tout son talent insoupçonné de songwriter et mélodiste.
Cette chronique démarrait par une présentation en bonne et due forme de l’état civil du jeune homme, peut-être que cela lui apportera des réponses sur qui il est car, comme il le chante "Je ne sais plus où je suis, je ne sais plus qui tu es", eh bien nous pouvons répondre humblement à ta question cher MED, tu es l’auteur d’un magnifique album plein de joies, de nostalgie, de questionnement, de vie en somme… Et c’est avec grand plaisir que nous deviendrons membre de ton club, MED, annonciateur des beaux jours d’été…
Chez Froggy's on préfère les chanteurs peints en bleu que les présidents peints en orange. Mais comme on n'y peut rien, il ne reste qu'à attendre et lutter avec les moyens du bord: la culture. C'est parti pour le programme de la semaine.