Deux ans après avoir découvert l’univers de Sarah Vaughan, l’auteure anglaise qui vend des ouvrages à la pelle, me voilà de nouveau avec l’un de ses bouquins entre les mains qui nous est cette fois chaudement recommandé par celle qui a écrit La fille du train, j’ai nommé la talentueuse Paula Hawkins.
D’emblée les certitudes arrivent, on sait que l’ouvrage de Sarah Vaughan va nous embarquer, que d’une histoire somme toute assez courante, elle va nous porter sur plus de 400 pages que nous allons dévorer.
La dimension psychologique est de nouveau présente, brillamment tissé et construite par l’auteur qui va s’appuyer sur des personnages et des thèmes comme la maternité et l’amitié nous interrogeant sur ce qui nous lie et ce qui nous sépare.
Cette amitié, celle qui nous lie et qui nous sépare, c’est un peu celle de Jess et de Liz, les deux personnages principaux de ce livre. Jess est mère au foyer, une femme dévouée à ses enfants, au nombre de trois, qu’elle chérit et protège à tout prix. C’est du moins la façon dont Liz, son amie depuis dix ans, la perçoit.
Le doute va s’installer le jour où Jess se rend aux urgences pédiatriques où travaille Liz. Dans ses bras, la petite Betsev âgée de dix mois, présente tous les signes d’un traumatisme crânien. Jess semble étrangement distante et peu concernée par la situation préoccupante de son bébé et ses explications ne collent pas avec la blessure de l’enfant. Liz s’interroge sur les réelles motivations de son amie.
C’est un drame psychologique que nous propose l’auteur, une lecture qui nous laisse penser au fil des pages que Jess est responsable des blessures de sa fille. L’ouvrage nous décrit parfaitement les mécanismes du drame qui se jouent devant nos yeux, donnant tout son sens au titre de l’ouvrage, particulièrement au terme "autopsie". Ici, l’intérêt du livre ne tourne pas autour de la recherche du coupable mais du comment on a pu en arriver à ce drame.
Il aborde parfaitement des thèmes universels, autour de la famille, de la maternité, de l’amitié, des problèmes de couple mais aussi la maltraitance infantile. On y voit comment une famille qui peut sembler parfaite aux autres peut au final cacher des difficultés et des fêlures. Et toujours des secrets familles qui rodent…
L’écriture de l’ouvrage est fluide, ce qui n’est pas une surprise pour moi puisque je connaissais cette auteure. Les personnages et l’histoire qu’elle nous raconte sont parfaitement réalistes, particulièrement d’actualité aussi et l’auteur arrive à faire d’une histoire pas forcément d’une grande originalité un ouvrage prenant qui arrive aussi à nous surprendre sur sa fin. |