"On pourrait presque dire que cet album, c’est The Big Lebowski qui rencontre Louis XIV" Samuel Strouk
Les Nouveaux mondes du guitariste Samuel Strouk, c’est notre monde dans toute sa diversité. Ses nouveaux mondes, c’est la cartographie d’une musique fantasmée, de la musique de ses rêves en réalité. C’est aussi la somme de ses aspirations, de son travail de compositeur. C’est une musique aux multiples esthétiques : musiques classiques, traditionnelles et du monde, jazz, rock, progressive… mélangées pour n’en faire plus qu’une. C’est une nouvelle syntaxe, ou, préférablement, une autre syntaxe qui n’appartient qu’à lui.
C’est une façon de (re)penser le rapport (aux) des ensembles : un quatuor à cordes (le Quatuor Elmire), une section rythmique : Guillaume Marin à la basse et Damien Françon à la batterie et deux solistes Mathias Lévy au violon et naturellement Samuel Strouk. Une façon de penser la densité, notamment par le truchement entre les modes de jeu, la masse musicale, les nuances, les timbres (le travail sur les cordes, sur la place mélodique de la batterie), les esthétiques également.
C’est une fuite en avant, une échappée vers la nature, avec souvent l’émotion comme véhicule. Des dynamiques, des couleurs, beaucoup de couleurs... Et puis c’est la mise en avant d’une écriture maîtrisée et audacieuse, capable d’émouvoir et de surprendre sans lasser, d’être libre et respectueuse d’un savoir, d’être facile à écouter sans renier son côté savant.
Les nouveaux mondes de Samuel Strouk, c’est aussi et surtout un espace sonore poétique, un bel environnement musical à découvrir...
Décidémment ce mois de janvier est bien triste pour la culture. Marianne Faithfull a tiré sa révérence et c'est encore un peu de tristesse qui s'ajoute à celle plus globale d'un monde tordu. Il reste la culture pour se changer les lidées. Retrouvez-nous aussi sur nos réseaux sociaux !