Full-Throated Messianic Homage
(Because Music) mai 2021
"The wild horse of revolution is called for as we try to liberate ourselves from a future morally-oppressive society "where killers and messiahs are identical twins""
On nous a déjà fait le coup des centaines, que dis-je des centaines, des milliers de fois. Le coup du groupe anglais, Ronnel et Loral, des frangins ici (oui encore une histoire de frangins...), jeunes et surdoués, avec une culture musicale que l’on imagine énorme, un sens mélodique, avouons-le qui l’est tout autant, les voix aériennes, une appétence pour la pop-rock psychédélique.
Quelque chose de baroque, de fou aussi : comme parier, et gagner, le budget de l'orchestration sur un match de basket, aller poser sur l'Île de Ré pour le peintre Maxime Kantor, mettre sept années pour réaliser ce disque, mettre des références à la religion partout (le prénom Ronnel a été donné par ses parents parce qu’à l’envers ça fait elronne, comme L. Ron Hubbard, le fondateur du mouvement scientologue) ou multiplier, dans une certaine démesure les couches d’instruments... Et encore une fois cela fonctionne...
Et cela fonctionne pour plusieurs raisons : la sophistication des compositions pas vraiment linéaires : allez jeter une, voire deux oreilles attentives à "Revolution", "I sing song for the dead", "He who makes the morning darkness", "Devil devil", "The sand dunes lift up", des orchestrations très soignées et une superbe production signée du regretté Philippe Zdar.
Alors naturellement Sons Of Raphael n’invente ou ne réinvente pas la pop, le psychédélisme, ni même la poudre, pourtant il y a quelque chose de tout à fait passionnant, ou au moins plaisant dans ce Full-Throated Messianic Homage.
Avec la mort de Lynch, c'est un pan entier de la pop culture qui disparait, comme ça, sans crier gare. Il reste de toute façon sa discographie qui n'a pas attendu sa mort pour être essentielle. Pour le reste, voici le sommaire. Retrouvez-nous aussi sur nos réseaux sociaux !