"Écoute ! Écoute ! C'est moi, c'est Ondine qui frôle de ces gouttes d'eau les losanges sonores de ta fenêtre illuminée par les mornes rayons de la lune ; et voici, en robe de moire, la dame châtelaine quicontemple à son balcon la belle nuit étoilée et le beau lac endormi". Aloysius Bertrand (1807-1841), Ondine
"Debout chantez plus haut en dansant une ronde
Que je n'entende plus le chant du batelier
Et mettez près de moi toutes les filles blondes
Au regard immobile aux nattes repliées" Guillaume Apollinaire (1880-1918), Nuit rhénane.
Laissez-vous porter par le mythe germano-nordique d’Ondine, fille du roi des Ondins, peuple des lacs et des rivières. La jeune femme gagne le monde des hommes et tombe amoureuse d’un chevalier qui va l’abandonner. Elle simule une passion pour un autre afin de le reconquérir, mais il persiste dans son choix. Une décision qui entraîne sa mort décrétée par le roi. Parfois tentatrices, tantôt protectrices, les ondines ou nymphes ou naïades sont multiples.
Laissez-vous bercer par cette musique de trois compositeurs d’Europe du Nord : Carl Reinecke (1824-1910) : Ballade pour flûte et piano op. 288, Undine, sonate pour flûte et piano en mi mineur, op. 167, Edvard Grieg (1843-1907) : Klokkeklang extrait des Pièces Lyriques, Vuggevise extrait des Pièces Lyriques, Sylfide, extrait des Pièces Lyriques, op. 62 n° 1, 7. Trolltog extrait des Pièces Lyriques, op. 54 n° 3, Solveigs sang (Solveig’s song) Peer Gynt, op. 52 n° 4 (piano arr. Edvard Grieg), Scherzo extrait des Pièces Lyriques op. 54 n° 5 et Carl Joachim Andersen (1847-1909) : Au bord de la mer, 4 Morceaux de salon, Etude extrait des 24 Studien, op. 21 n° 4, Ballade et Danse des Sylphes op. 5 pour flûte et piano.
Laissez-vous transporter par le jeu subtil, soyeux et raffiné du pianiste Vassilis Varvaresos et du flûtiste Alexis Kossenko, par les couleurs qui se diffusent tout au long du disque. Le choix des instruments historiques est ici pertinent et fondamental : pour le piano : un Steinway, diapason 440 et un Bechstein, diapason 437, de la collection Gérard Fauvin et pour les flûtes : trois instruments allemands de la fin du 19ème et début 20ème.
On se laissera donc aller à ces mélodies, à ses arabesques, à cette musique d’une grande veine mélodique, entre rêve, romantisme, quelque chose de l’ordre de l’impressionnisme, du mystérieux et du vaporeux.
# 13 octobre 2024 : Sur un malentendu ca peut marcher
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