Monologue dramatique écrit et mis en scène par Pierre Notte interprété par Antonio Interlandi.
Mauvaise, petite, fille, blonde... C'est ainsi que se perçoit la petite fille interprétée par Antonio Interlandi dans "Mauvaise petite fille blonde" de Pierre Notte.
Maillot ou sous-pull rouge, une longue robe rose presque transparente qui peut lui servir de tutu, telle la mauvaise petite fille blonde telle qu'elle a été dessinée et costumée par Alain Blanchot.
Quand elle se met à parler, on se dit que ça va être difficile de l'arrêter et, qu'heureusement, l'envie va lui prendre de temps à autre d'esquisser un pas de danse, de tourner sur elle-même. On la sent heureuse de danser, sans tout le malheur injuste du monde qui tombe sur elle, Calimero sans coquille sur la tête.
Le personnage inventé par Pierre Notte a une parenté certaine avec les copines de Titeuf. Le nom est lâché et les parents qui ont des filles retrouveront dans sa logique celle toute particulière des pré-pré adolescentes.
"Mauvais petite fille blonde" est pour l'acteur qui l'interprète une prouesse puisqu'elle ne s'arrête jamais de parler et qu'elle ne prend jamais de respiration, sauf les pas de danse signalés.
Pur divertissement, ce seul-en-scène de Pierre Notte réussit l'exploit de créer une "Mauvaise petite fille blonde" qui sait raisonner, ce qui n'est pas sans rappeler la "Ponette" de Jacques Doillon, cette vraie petite fille qui obtint d'ailleurs le prix d'interprétation féminine à la Mostra de Venise.
C'est tout le mal qu'on souhaite à Antonio Interlandi de remporter des trophées et de porter haut et loin les récriminations et les jérémiades de cette petite fille qui pourrait aussi être Mafalda ou la Lucy des Peanuts qui destine sa prose à tous les braves Charlie Brown qui passent à sa portée...
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