Interview
(Big Bang Café, Hérouville-Saint-Clair) samedi 9 octobre 2021
Le 9 octobre dernier, c’était la release party au Big Bang Café à Hérouville-Saint-Clair (14) du dernier album des caennais d’Headcharger, Rise From The Ashes. On a déjà dit le plus grand bien de ce disque au son rock puissant et efficace. DJ Shadow et Run The Jewels pour introduire un set de plus d’une heure de rock. Une belle prestation euphorisante avec d’ailleurs des nouveaux titres qui prennent encore plus d’ampleur sur scène.
Quelques jours avant cette prestation, on avait rencontré Romain, bassiste historique du groupe, chez lui pour évoquer leur grand retour après quatre ans de silence discographique. Rencontre avec un garçon adorable passionné de musique (dont Converge).
Est-ce que tu peux nous donner quelques explications sur le titre de nouveau disque Rise From The Ashes (renaître de ses cendres) ?
Romain : C’est le titre du morceau qui clôture le disque et qui initialement devait s’appeler Power of Joy et on l’apprécie particulièrement avec son côté évolutif. On a toujours un peu de mal à trouver un titre de disque. Rise From The Ashes reflétait assez bien la période COVID mais aussi le fait d’avoir deux nouveaux membres dans le groupe soit un renouvellement quasiment de la moitié des membres. Certains d’entre nous ont eu des périodes difficiles en plus donc ce titre d’album a du sens.
Comment le disque a été conçu ?
Romain : Le confinement a été bénéfique dans une certaine mesure car on n’avait pas de concert. Les nouveaux membres sont arrivés fin 2019 et avec Antoine on ne se connaissait pas très bien. On a vraiment utilisé ces deux nouvelles forces tout en conservant notre assise. Tu sais, à un moment, il y a quand même une interrogation sur la conservation du nom du groupe. Finalement, cela donne plus de fraîcheur en conservant la même ligne conduite. David a amené des morceaux quasi complets mais la composition s’est faite à 5. Ça donne un album plus riche je te l’accorde. On n’écoute pas tous la même musique, ça va du rock 70’s vers le hardcore en passant par le grunge ou le rock à la Foo Fighters. Il y a quand même des albums fédérateurs sur la période des années 90 comme Soundgarden, Foo ou Alice in Chains et on se retrouvera toujours sur ce son-là. En tout cas, avec le confinement on a bien bossé. Le disque en comporte 10 mais on a dû faire environ 25.
Votre album est une nouvelle fois composé uniquement de titres anglophones, vous n’envisagez pas de composer en français ?
Romain : On écoute beaucoup de musique en anglais. Après Lofofora ou No One le font très bien mais ce n’est pas notre créneau. La sonorité de la langue anglaise nous convient plus et elle correspond bien à notre style musique. Le français est peut-être une langue trop poétique pour la musique rock à l’inverse du punk peut-être. En tout cas on est bien plus à l’aise comme cela.
Comment se passe votre relation avec votre nouveau label At(h)home ?
Romain : En plein confinement, on a subi une grosse claque car on ne savait même plus si le disque sortirait un jour. On a alors effectué du démarchage de labels pour savoir si ceux-ci seraient intéressés tout en pensant avoir recours au crowdfunding. Puis, le label At(home) est revenu vers nous. Un vrai label 100 % indé très francophone. On n’a jamais été autant soutenu sachant que l’album a été enregistré en septembre 2020. Ils ont très bien travaillé avec une communication avec nous quasi quotidienne. Un excellent soutien. On n’était pas habitué à un tel fonctionnement avec une promo très intense bien en amont. Ils sont vraiment proches des acteurs de la musique.
Est-ce qu’une tournée est prévue ?
Romain : Oui cela commence à se mettre en place mais les salles sont remplies avec les reports de concerts. Il existe tellement de demandes de groupes. Ils ont quand même rempli deux Hellfest. Avec le tourneur, on se place plutôt sur janvier 2022. On a quand même des dates à Nantes, Orléans ou Montbelliard. Ça va laisser le temps au CD de vivre jusqu’à la fin de l’année même si on a hâte de faire du live.
Pour finir quels sont tes derniers coups de cœur musicaux ?
Romain : Actuellement, je reviens aux valeurs sures, The Rolling Stobnes ou The Beatles, pour les faire connaître aux enfants. Sinon, il y a le dernier titre d’Every Time I Die. J’adore ce groupe au son hardcore et stoner à la fois avec une voix bien énervée.
Notre Dame qui renaît de ses cendres, la fête des lumières à Lyon, le spirituel est partout en cette quasi veille de Noël. Mais ce qui nous illumine chez Froggy's, c'est la culture ! Voici notre petite sélection hebdomadaire à partager avec vous !