Double affiche ce soir au Nouveau Casino sous le signe du nouveau rock français, voire parisien.
C'est en effet les Tara King Theory ou TKth et les OMR qui se partagent ce soir la scène devant une salle étonnement pleine si on compare au peu de notoriété de ces deux groupes.
C'est donc le trio TkTh qui entame la soirée. Un clavier (Rhodes comme on n'en fait plus), une batterie, et une chanteuse agrippée à son micro comme un marin saoul en pleine tempête s'agrippe à sa bouteille (en plus sobre).
Malheureusement, le groupe ne rentrera semble t il pas vraiment dans son concert, et le public non plus. Toute la force des morceaux sur disque disparaît au contact du live, les titres semblent pauvres et interminables, le chant n'est plus un murmure sensuel mais une pénible complainte parfois inaudible et la reprise de Dionysos en dernier ressort n'y changera rien.
Finies les douces plages atmosphériques propices aux rêves, ce soir, TkTh a donné un concert en demie teinte, mais peut être aussi que le public n'était pas réceptif et que le lieu ne se prêtait pas suffisamment à la musique hautement intimiste du groupe.
Note pour le Barman : si vous me lisez, s'il vous plait, pour les caïpirhina, faites vous offrir par votre direction un broyeur de glaces silencieux et par pitié arrêtez de marteler ces pauvres cubes de glaces de toutes vos forces ! Merci pour le public et merci pour le groupe.
Long, très long changement de scène pour le groupe suivant, OMR.
C'est un véritable show qui semble se préparer avec notamment des projecteurs réglés au millimètre et une balance son qui a du mal à retrouver son équilibre.
Enfin tout rentre dans l'ordre et le noir se faisant dans la salle sur un public très nombreux et visiblement acquis à la cause OMR le spectacle peut commencer.
Le duo d'origine se retrouve accompagné sur scène d'un guitariste, d'un bassiste, et d'un batteur.
Virginie s'occupe donc des claviers et du chant, tandis que Alexandre joue de la guitare et des pédales. En effet, une lampe éclaire ses pédales d'effet et entre chaque morceau ou presque, le garçon s'accroupi et triffouille ses potentiomètres…
Rien n'est laissé au hasard du rock chez OMR et tout est semble t il parfaitement calculé donc.
Ce serait parfait si l'on n'avait pas l'impression que les attitudes, elles aussi rock 'n roll à souhait, ne l'étaient pas tout autant.
Mimiques en tout genre, manche de basse regardant vers le ciel, guitariste à genou, tout y passe… un vrai show je vous disais .. j'avais donc raison.
Virginie finalement reste relativement sobre dans sa belle robe longue et se contente de quelques poses un peu glamour, main sur la hanche et regard de coté entre 2 couplets.
Musicalement, ce qui fait le succès du disque Superheroes crash se retrouve ici.
Un son rock à la fois tendu et mélancolique, des mélodies à la limite parfois de la scansion comme sur "Silvery" toujours aussi emprunt des sonorités à la Blonde Redhead.
Quelques anciens titres moins accrocheurs viendront se mêler à une setlist plutôt relevée et qui aura charmé le public.
Prestation en tout les cas bien loin du cinémix de la Route du Rock d'hiver…
Chacun choisira librement la formule qu'il aura préférée. |