En la selva numerica
(Kantatik Musik / La Meson / Pschent / Alter K) octobre 2021
Il y a des artistes, que dis-je, des maisons de disques, qui se creusent la tête depuis des années, sans toujours y arriver pour sortir un tube de l'été au bon moment.
Et il y a les vrais artistes, ceux qui ne calculent pas et qui font la musique qui les touche au cœur, qui ne sortent leur disque que lorsqu’ils en sont fiers et qu'importe la saison pourvu qu'on ait l'ivresse de ce partage avec eux.
Evidemment Nicolas Cante, aka Mekanik Kantatik, est de ceux-là. Résultat : on se retrouve avec un disque dansant et chaleureux à se mettre entre les oreilles en plein automne alors qu'on aurait pu emballer tout l'été sur "La reina de la arepa" et autres tubes venus tout droit d'Amérique Latine et incarnés merveilleusement par Violeta Ocampo, qui officie aux côtés de Nicolas Cante sur ce disque.
Et le cocktail est détonnant. Si on retrouve la patte Mekanik Kantatik au travers des arrangements de pianos arrangés (il fallait que je la fasse celle-là, désolé), mélodies déstructurées et autre bidouillages sonores qu'on lui connaît bien, autant avec sa casquette "pop" de Mekanik Kantatik qu'avec celle plus jazz et expérimental d'Improvisium, le nouvelle ingrédient apporté par Violeta se marie parfaitement avec tout cela dans des rythmes de salsa, de cumbia et autres joyeusetés latines.
C'est joyeux, c'est chaleureux, ça s'écoute comme on mange un dessert : on gloutonne un peu mais ça n'empêche pas d'en goûter toutes les subtilités. Résultat, c'est la fête à tous les étages. On chante, on danse et on s'amuse aussi car ce disque n'est pas dénué d'humour et de second degré et le tout s'écoute à l'envi, la touche "repeat" à portée de main.
Coup de froid sur le pays, tant en terme de météo que de politique. Réchauffons nos petits coeurs avec de la musique, des livres du théâtre et la MAG#90...
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