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puce Steven Soderbergh, anatomie des fluides
Pauline Guedj  (Editions Playlist Society)  novembre 2021

C’est toujours un immense plaisir que celui de recevoir la nouvelle parution des éditions Playlist Society qui régulièrement nous propose de formidables essais sur la musique, le cinéma, la littérature, les séries.

Leur formidable correction s’enrichit ce mois-ci avec une nouvelle publication concernant un réalisateur américain réputé, Steven Soderbergh. Aux manettes de cette publication qui m’a fait découvrir sous un autre œil cet artiste se trouve Pauline Guedj, une anthropologue et journaliste qui collabore pour l’hebdomadaire Politis. Elle est l’autrice d’articles et d’ouvrages sur les cultures africaines-américaines ainsi que de Louis Malle, regards sur l’Amérique.

Avec cet ouvrage, l’autrice nous brosse un portrait de l’artiste et capture les thématiques qui traversent sa carrière. Explorant le temps, les espaces et les corps, elle nous montre que Soderbergh est un observateur du monde contemporain et des mécanismes qui le régissent.

Le début de l’ouvrage est consacré à la méthode Soderbergh, elle revient sur le festival de Cannes en 1989 qui a vu Sexe, mensonges et vidéo, le premier film de l’Américain se retrouver faire partie de la sélection officielle grâce à un concours de circonstances favorables. Lors que la Palme d’or semblait promise cette année-là au film de Spike Lee, on apprend que Wim Wenders, président du jury, joua un rôle important dans la victoire de Soderbergh pour la Palme d’or. Ce premier film de Soderbergh va changer à jamais l’histoire du cinéma indépendant américain. Il va jouer aussi un rôle majeur dans la carrière de distributeur et de producteur d’un certain Westein.

Soderbergh se définit comme un caméléon, comme quelqu’un dont la carrière n’est pas dictée par une direction artistique prédéfinie mais plutôt par une méthodologie du cinéma qui fait de chaque film une expérience unique. On apprend beaucoup de choses sur les méthodes de tournage du réalisateur, faites de nombreuses expérimentations qui montrent qu’il se laisse guider par le plaisir de faire du cinéma.

Le système Soderbergh, c’est aussi un système économique. L’ouvrage nous montre que le réalisateur alterne entre films à très gros budget et productions plus modestes. C’est aussi une carrière construite autour de différentes ruptures, en témoigne le film Che qui le fait basculer vers le numérique mais aussi The Knick qui lui impose le détournement du format de la série vers un long-métrage d’environ 10 heures. L’ouvrage nous montre que chacune de ses œuvres porte un changement majeur et une remise en question des projets précédents.

L’ouvrage est construit autour de trois parties intitulées le cerveau c’est l’écran, corps en mouvement et la circulation des fluides. Elles nous montrent les enjeux de cohérence à l’intérieur de chaque film et comment le réalisateur cherche a développé une filmographie au sein de laquelle les œuvres se répondent. Il possède une véritable réflexion sur le cinéma classique qui irrigue ses propres œuvres. L’ouvrage nous montre aussi l’importance des personnages dans ses films, notamment à leurs comportements et leurs pensées. On découvre aussi que la médecine, la chirurgie et la maladie physique sont des thèmes récurrents chez Soderbergh.

L’ouvrage nous dévoile un réalisateur prolifique, audacieux qui aime brouiller les pistes en enchaînant les blockbusters et les films intimes. Il apparaît comme étant à l’avant-garde des essais techniques en matière de captation numérique et des innovations économiques pour la production et la diffusion des films. Réalisateur, chef opérateur, cadreur, monteur, producteur et parfois scénariste, il redéfinit les processus de fabrication d’une œuvre.

L’ouvrage de Pauline Guedj est juste passionnant, particulièrement pour moi qui ne connaissait pas grand-chose sur Soderbergh. Il nous propose une réflexion particulièrement originale sur ce réalisateur autour de la notion des "fluides" qui s’avère très pertinente, fluidité dans sa pratique même du cinéma, fluidité lors des tournages et fluidité du monde.

Une fois encore, ces éditions Playlist Society nous émerveillent par la qualité de leurs publications qui font qu’on est déjà à attendre la prochaine avec impatience.

 

En savoir plus :
Le Facebook de Pauline Guedj


Jean-Louis Zuccolini         
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Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

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"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
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Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
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Lecture avec :

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et toujours :
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