Le Musée Maillol accueille l'exposition "Le Monde de Steve McCurry", présentée en version éponytme plus étoffée en 2017 à la Bourse de Bruxelles, consacrée à Steve McCurry, le reporter photographe américain membre de l’agence Magnum et lauréat régulier des grands prrix photographiques.
Steve McCurry a accédé à la reconnaissance universelle en 1985 suite à la publication en couverture du magazine National Geographic de la photographie de Sharbat Gulade jeune réfugiée afghane au Pakistan.
Celle-ci a été retenue pour l'affiche de la monstration conçue sous le commissariat de Biba Giacchetti, co-fondatrice de l'Agence Sudest57 notamment spécialisée dans le développement d’expositions de photographes de renommée mondiale, qui s'avère une rétrospective thématique axée sur l'humain et le genre du portrait.
Steve McCurry : l'objectif, l'oeil et le regard sur l'humanité de l'humain
Si le parcours est introduit par les une sélection de photos en noir et blanc des années 1979-1980, il a été élaboré comme une déambulation libre parmi 150 clichés en grand format en couleurs, avec une prédilection pour les couleurs vives et saturées,
dont certains inédits, en s'affranchissant tant de la chronologie que de l'appariement géographique.
Par ailleurs, s'il comporte des clichés de scènes (les rues de La Havane, les femmes sous une tempête de sable au Rajasthan) et parfois au photojournalisme (le désert en feu lors de la Guerre du Golfe), il est scandé par de nombreux portraits.
Ce qui permet de prendre la mesure de la pratique de Steve McCurry, qui se définit davantage comme conteur visuel que photojournaliste, s'inscrite, d'une part, dans la photographie dite "de rue" prise sur le vif, celle du fameux instant décisif.
"Une des meilleures manières de travailler, consiste, selon moi, à sortir de votre hôtel et à explorer, traîner, en essayant de percevoir l’humeur de la rue, d’y pénétrer et de s’y perdre.... C’est précisément à ce moment-là qu’arrivent les meilleures photos, des coïncidences et des rencontres heureuses, rien n’est planifiéé"
Et d'autre part, la photographie posée avec des portraits, en l'espèce d'anonymes, ressortant à la photographie documentaire et, plus précisément, à la straight photography, par la frontalité et l'importante attachée au regard car indique-t-il "Je cherche le moment inattendu, où l’âme émerge et l’expérience apparaissent sur le visage".
Un moment d'exception difficile à capter qui, lorsqu'il est réussi, et notamment chez les enfants et les très jeunes filles aux yeux clairs, génère de fortes émotions. Légendées à minima, certaines de ces photos sont détaillées et commentées dans l'audioguide et le visiteur pourra consulter le vademecum spécifique "Behind the scenes" sur le site de Steve McCurry qui comporte également son iconographie complète.
De nombreuses expositions thématiques sont proposées notamment en Italie ainsi concomitamment "Steve McCurry-Animaux" jusqu'au 1er mai 2022
à Turin au Palazzina di Caccia di Stupinigi : diaporama in situ
A voir en préambule à la visite :
en vidéo "Les visages de Steve McCurry" avec le photographe en décembre 2021 dans l'émission La Grande Table d'Olivia Gesbert sur France Culture
un diaporama in situ de l'exposition à la Bourse de Bruxelles en 2017
les photographies de commande du calendrier Lavazza 2015 avec des scènes très statiques et des visages dépourvus de supplément d'âme |