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Melancholy Island  (Warner Classics)  février 2022

L’art du piano solo est hautement délicat, parce qu’il ne faut pas tomber dans la mièvrerie, dans la musique facile (style Clayderman ou Sofiane Pamart), parce qu’il faut être capable de construire des univers, des architectures, des textures, une pensée musicale et puis et surtout parce que Beethoven, Schumann, Scriabine, Debussy, Schubert, Berg, Bartók, Evans, Satie, Glass ou Mehldau pour n’en citer que quelques-uns.

Le compositeur Maxence Cyrin affectionne cet exercice et avait prouvé avec Nocturnes ou Aurora (et ses disques de reprises au piano qui méritent le détour) qu’il s’en sortait avec les honneurs. Parce qu’il y a un sens mélodique, une exigence dans l’écriture, un savoir-faire.

L’idée de ce Melancholy Island est venue de "l’envie de faire un disque sur le voyage. Je pars régulièrement de Paris pour chercher l’inspiration, ainsi Faro Bay et Voyage sont directement inspirés d’un voyage que j’ai fait dans le sud du Portugal" et inspiré par La possibilité d’une île de Michel Houellebecq et L’éloge de la fuite d’Henri Laborit.

Maxence Cyrin parvient à faire vivre sa musique, toujours entre néo romantisme, musique minimaliste, pop, électronique. Œuvres délicates, on y entend, quelque chose de glass (pour le côté répétitif, l’utilisation des croches répétées, de certains intervalles, pour la façon de conduire les harmonies, les lignes mélodiques) mais aussi de très français dans l’esprit. Et la musique électronique n’est jamais très loin.

Le timbre dans la composition, dans le choix de l’instrument, dans la façon de préparer le piano tient chez lui une place prépondérante. "Sans être le Phil Spector du piano, j’attache énormément d’importance à la production. Du choix du piano au placement des micros et à l’ajout de feutre où de textures, je ne néglige aucune étape. Chaque pièce de cet album a un son qui a été pensé, ce qui a permis d’en préciser l’intention. Et mine de rien ça apporte beaucoup en matière de perception.

Par exemple pour "Soft Skin" (qui évoque le souvenir ou le regret de caresses échangées), on a mis du feutre sur un Steinway pour les basses et la mélodie a été jouée séparément et mixée en mono (il y même un effet qui fait varier la panoramique de manière aléatoire mais ça c’est pour le côté ludique !)". Avec quelque chose d’un peu nostalgique, de spleen dans les textures. "C’est parce que je suis un grand sentimental ! Toutes les émotions que je perçois m’imprègnent fortement et durablement alors ça ressort sous forme de notes mais je ne pense pas être nostalgique, en tout cas beaucoup moins qu’avant. Et si j’ai pu revendiquer cela dorénavant j’essaie de vivre dans le présent. C’est loin d’être évident !".

"Ma démarche a toujours été de créer une sorte de beauté immédiatement accessible. C’est une démarche assez pop mais en même temps je perpétue une certaine tradition classique en m’inspirant de tel ou tel compositeur. Il ne faut pas croire mais le mouvement néoclassique est assez mal vu par le milieu classique traditionnel. On est souvent vite accusé de tomber dans la facilité pour chercher la rentabilité. C’est sûrement vrai pour certains…". Dans tous les cas, Melancholy Island est un disque où poudroie une belle poésie.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Modern Rapsodies de Maxence Cyrin
La chronique de l'album Springsong de Maxence Cyrin

En savoir plus :
Le site officiel de Maxence Cyrin
Le Bandcamp de Maxence Cyrin
Le Soundcloud de Maxence Cyrin
Le Facebook de Maxence Cyrin


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