"Cette sonate marque un tournant dans l’évolution de ma carrière (...) Le dépouillement y est poussé à l’extrême. Renoncement au charme harmonique, réaction de plus en plus marquée dans le sens de la mélodie." Ravel
Il y a une force dans ce disque, une intensité presque spirituelle, qui habite l’interprétation de chacune de ses œuvres, des vibrations... Une force qui accompagne Michaël Seigle (violon), Nicolas Seigle (violoncelle) dans la très belle Sonate pour violon et violoncelle de Ravel. Œuvre composée en hommage à Debussy, en rappelant les dernières années du compositeur durant lesquelles celui-ci avait prévu de composer six sonates mêlant différentes combinaisons instrumentales et dont seulement trois virent le jour. Bitonalité, utilisation de différentes techniques de jeu et d’un ambitus plutôt singulier pour les deux instruments, contrepoint, les timbres des deux instruments semblent finir par se réunir pour ne former plus qu’un.
Ravel (mais également le timbre) fil conducteur de ce disque. On y trouve un bel arrangement, assez anguleux, dans un miroir contrapuntique, les 4 duetti pour orgue de Johann Sebastian Bach.
Cette presque ferveur ne disparaît en rien avec la chanteuse Noëmi Waysfeld, qui rajoute même encore en sensibilité, invitée à chanter le magnifique chant hébraïque Kaddisch de Ravel, "Embraceable You", "The Man I Love", "A Foggy Day" de George Gershwin (arrangements : David Bressat) tout en intériorité, 6 des 7 Canciones populares españolas de Manuel de Falla (arrangements : Cédric Granelle) pleine de caractère, de rugosité.
# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
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