Rassurons tout de suite les puristes qui ne connaitraient pas ces transcriptions de Leopold Godowsky, ce disque n’est pas une lubie du pianiste Dimitri Papadopoulos. Transcriptions que Godowsky, compositeur et pianiste avait décrites comme "très librement transcrites et adaptées pour le pianoforte".
On a un peu oublié Leopold Godowsky, et, sa discographie où il ne se montrait rarement sous son meilleur jour, ne lui a pas rendu vraiment service. Pourtant il fut, au tournant du XXème siècle un immense (dans tous les sens...) pianiste virtuose, estimé par ses pairs comme Rachmaninov qui disait de lui qu’il "est le seul musicien de son époque qui a apporté une contribution durable et réelle au développement de la musique pour piano" ou Arthur Rubinstein, un professeur recherché également.
Et donc un compositeur, notamment de nombreuses transcriptions (de lieder de Schubert, de pièces de clavecin), de paraphrases sur différentes valses de Johann Strauss, d’études d’après Chopin... Un style de composition qu’on lui a, et c’est presque toujours d’actualité, reproché, l’accusant de dénaturer les œuvres originales, pire, de vouloir les corriger ou les améliorer. Des reproches qui n’ont pas lieu d’être puisque chez lui, il n’était pas question d’amélioration mais plutôt une façon d’honorer ces maîtres.
Bach est là donc, dans les structures, dans les lignes thématiques, mais dans une expression différente. Godowsky travaille sur les traitements contrapuntiques, sur les registres harmoniques, les contrastes, les textures qu’il développe dans le style de son temps.
Les œuvres de Godowsky sont réputées très difficiles à jouer. Dimitri Papadopoulos fait preuve ici de virtuosité et son jeu, aidé par un très bel instrument, est d’une grande élégance et finesse.
Tout fout le camp en ce moment. En attendant des jours meilleurs, accrochons nous et noyons notre chagrin dans la culture !Cc'est parti pour le sommaire de la semaine en commençant par le replay de la 63eme Mare Aux Grenouilles.