Live at the Berlin Jazz Festival 1969-1973
(The Lost Recordings) juin 2022
"Music Is how I live, why I live and how I will be remembered"
1969. Duke Ellington est une légende. Mais une légende vieillissante active depuis le milieu des années 20. Et puis 1969 est une année spéciale pour Ellington qui célèbre son 70ème anniversaire dans sa ville natale de Washington. Paris lui a organisé une fête d'anniversaire et le Jazztage de Berlin lui a également rendu hommage avec des performances de Joe Turner, Cecil Taylor, Joachim Kühn, Lennie Tristano ou Thelonious Monk.
C’est un Duke Ellington en grande forme qui, avec une sacrée formation (avec Cat Anderson, Cootie Williams, Mercer Ellington, Lawrence Brown, Johnny Hodges, Russell Procope, Paul Gonsalves, Harold Ashby, Harry Carney, Wild Bill Davis, Rufus Jones et Baby Lawrence...), rentre sur la scène Berlinoise. Ça tourne au quart de tour mais en toute décontraction et cela s’entend !
A la mort de Johnny "the Rabbit" Hodges en 1970, Duke Ellington a déclaré que le groupe ne sonnerait plus jamais de la même manière et il avait raison.
On le retrouve en 1973 sur la même scène mais dans une formation plus resserrée : Joe Benjamin à la basse, Quinten "Rocky" White Jr à la batterie, Harold "Money" Johnson à la trompette, Paul Gonsalves au saxophone, Harry Carney au saxophone baryton.
Le piano d'Ellington est au cœur de l’ensemble il en est le cerveau, le cœur, les poumons, les jambes presque. Les autres musiciens sont loin d’être en reste et sonnent comme un orchestre entier (il suffit d’écouter "La plus belle Africaine" ou "El gato").
Et même si ce n’est pas la période la plus flamboyante du Duke, cela reste de beaux moments musicaux. Et comme toujours avec le label The Lost Recordings, la qualité sonore est au rendez-vous.
Notre Dame qui renaît de ses cendres, la fête des lumières à Lyon, le spirituel est partout en cette quasi veille de Noël. Mais ce qui nous illumine chez Froggy's, c'est la culture ! Voici notre petite sélection hebdomadaire à partager avec vous !