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Théâtre de la Contrescarpe  (Paris)  juillet 2022

Monologue dramatique écrit et interprété par Gabriel Marc dans une mise en scène de Guila Braoudé.

Le comédien Gabriel Marc a conçu une partition monologale consacrée à Jacques de Bascher, sans doute inconnu du grand public actuel hors, peut-être, les plus de cinquante ans et encore ceux qui s'intéressent au Tout Paris mondain à travers les siècles.

En effet, jeune, séduisant et dilettante homosexuel confit dans l'oisiveté, le narcissisme et la quête permanente du regard des autres, sa naissance en 1951 a permis à Jacques de Bascher de vivre à l'époque rétrospectivement considérée comme bénie des eighties.

Plus précisément pour les figures médiatisées de la jet-set, les "happy few" des années Palace "sex, drugs and alcool" dont la vie était présentée comme une fête permanente, de celle qui étourdit pour occulter la vacuité, existentielle et sans doute la mort qui et ce, de manière quasi visionnaire en l'espèce, allait prendre le visage du sida dont il comptera parmi les premiers décimés.

Jacques de Bascher voulait être un dandy rivalisant avec ceux du 19ème siècle et des salons proustiens des Années Folles, tel le fameux Robert de Montesquiou, pour laisser sa trace et une oeuvre l'inscrivant dans la mémoire de hommes et dans l'Histoire.

Alors il fait sa diva et son cinéma, plus proche du Alexandre de "La Maman et la Putain" de Jean Eustache que du von Aschenbach du "Mort à Venise" de Luchino Visconti, car, dépourvu de tout talent artistique, il n'avait pas les moyens de son ambition et ne pouvait donc qu'en revêtir le costume et ne s'illustre que dans un rôle d'utilité auprès de célébrités à la notoriété établie.

Ce qui ressort du journal intime de l'intéressé enregistré sur bandes magnétiques qu'a exploré Gabriel Marc pour, indique-t-il dans sa note d'intention, construire une tragédie à partir des confessions et des fulgurances de lucidité de l'intéressé sur ses rêves, ses névroses, ses désillusions et sa profonde solitude. Mais également pour approcher le drame intime d'un homme en quête d'amour qui existe derrière son masque de personnage à la mode dont il deviendra prisonnier.

Tout comme la scénariste et réalisatrice Guila Braoudé assurant la mise en scène qui indique appréhender ce parcours de vie à l'aune d'un "souffle romanesque inattendu", celui lié au "mourir d’aimer" pour le "Kaiser de la mode".

Misant sur cette dualité dramatique et la fascination qu'exerce ce genre de figure, Gabriel Marc réussit son entreprise en proposant, sans verser dans la facilité graveleuse, un tissage de soliloques, inserts narratifs et bribes de dialogues pour dresser, hors de sa caricature de drama-queen, l'envers du décor de l'homme se retrouvant seul face à lui-même et à la désolation.

Et dans un décor efficace d'Erwan Rio, quelques objets mobiliers dont une étonnante baignoire-canapé et images d'archives, et la création lumière de Jérôme Peyrebrune, il incarne parfaitement ce feu-follet frénétique qui s'est brûlé les ailes aux feux de la comédie mondaine.

 

MM         
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# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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