C'est devant une salle comble, dans la cave du Théâtre des Blancs Manteaux que Delenda, dans une formation toute nouvelle à l'approche de la sortie de leur premier opus, donnera ce premier concert d'une série.
Mais auparavant ce sont Virginie et Laurent, plus connus sous le nom de Zlot qui investissent une scène qu'ils connaissent bien.
La grosse heure accordée à cette double affiche étant forcément trop courte, Zlot n'interprètera que 7 titres, et au pas de charge s'il vous plait.
2 chansons nouvelles seront néanmoins intégrées au set, donc le morceau d'ouverture remettant quelques points sur les "I" sur les ayatollahs de tout bord.
Toujours aussi décalés, entre chanson française et punk rock, les Zlot sont toujours aussi à l'aise sur scène, tant musicalement (Laurent a définitivement adopté la pédale de guitare/sampler lui permettant de faire des boucles de sons en direct pendant qu'il continue à jouer, afin de donner encore plus de consistance à la musique) que visuellement car le spectacle est autant musical que visuel, que ce soit pendant les morceaux (comme la joueuse de castagnettes sur "Les robes") ou les intermèdes (Ce soir là ils taquinent les nombreux enfants dans le public notamment).
Et puis, vient la fin de leur set qui donne envie, forcément de revenir les voir plus longtemps.
Mais cette fois ci, pas de long temps mort pour débarrasser la scène et préparer le matériel du groupe suivant.
C'est en effet un amusant ballets que se livrent Zlot et Delenda puisque pendant que Zlot range son matériel, Delenda arrive sur scène et entame un "Bye bye bye" aux rythmes hypnotiques auxquels se mêle la guitare de Laurent. Belle idée mais qui demande évidement une certaines complicité entre les groupes ce qui visiblement est le cas ici.
Delenda se retrouve donc seul sur scène dans une formation assez nouvelle puisque si nous les avions laissé sur leur dernier concert en duo soutenu par des bandes préenregistrées.
C'est aujourd'hui un trio qui est sur scène. Plus de bande, pas de basse mais Matthieu (aka French Frog), batteur, les a rejoint.
Thierry en costard et lunettes noires est à la guitare et a délaissé la basse tandis que Anne, robe noire très sixties et hauts talons se cache également derrière de belles lunettes noires et derrière son micro.
Et puisque Thierry est présenté ce soir en maître de cérémonie, c'est lui qui entamera le set par un "23h15" qui rassure.
Tout le monde semble bien en place sur scène (même si on apprendra plus tard le calvaire de Matthieu souffrant d'une crampe) et la confiance et l'enthousiasme gagne assez rapidement le public (il faut le reconnaître, acquis par avance) surtout quand démarre "The rain" sur lequel Anne commence à se lâcher un peu (handicapée quand même par les chaussures). Malgré encore quelques petits soucis de timing entre les 3 musiciens dus au fait que c'était leur premier véritable concert ensemble, les titres tiennent la distances et la disparition de la bande au profit d'un vrai musicien est un vrai plus. Donnant une bien meilleure unité au son.
"Love song", "Les loups", "Smart leader" gagnent ainsi en énergie, et deviennent plus percutants tandis que les nouveaux titres comme "Nicolas" (inutile de vous préciser lequel) ou "He didn't" (tubesque à souhait) sonnent de plus en plus rock.
En comparaison des concerts précédents, il est évident que Delenda commence à trouver ses marques, à prendre confiance en soi (Thierry commence même à faire de l'humour et pour un peu il aurait ôté ses lunettes) et surtout à trouver le son Delenda live, certes bien différent des titres enregistrés (très travaillés)
Ce qui apporte une identité qui manquait encore jusqu'à présent. Le groupe se permettant même une version bien différente de "2 nd chance" ou un "Sunshine" expédié à 100 à l'heure.
Mais tout à une fin et c'est dans un joyeux foutoir sur un "Summertime" qui a fait définitivement explosé le timing des Bidochon (dont le spectacle succédait au concert) que les 2 groupes viennent saluer le public ravi!
Et ça, c'est quand même le plus important ! |