S'il n'est pas nécessaire de résumer la prestation trop courte et décevante du duo Black & Davis dont le seul intérêt réside dans le fait que la charmante chanteuse est "free" comme elle le dit elle-même et qu'elle adore Orléans, on pouvait attendre beaucoup du set de John Butler.
Son album Sunrise Over Sea sorti en 2005, le troisième, ouvrait en effet une merveilleuse troisième voie dans l'alt. country, une sorte de 16 horsepower virant soudainement funk.
Seulement voilà, ce disque merveilleusement riche, varié, coloré et profond, ne prépare pas du tout aux concerts de l'australien, contrairement à ce que laissait augurer l'excellent showcase Virgin quelques jours plus tôt.
Oui, les morceaux de Sunrise Over Sea sont merveilleusement rendus. Mais John Butler a une fâcheuse tendance à la performance guitaristique où il excelle clairement. Cependant cela gâche carrément l'ambiance roots et désertique qu'il parvient à creuser quand il chante et se concentre sur des titres folk.
Un morceau sur trois environ est un instrumental d'un goût douteux : picking, picking, picking… qui s'étale sur de longues minutes.
Il y en a qui aiment.
Alors voilà, il a beau être cool, ce Marcel Dadi australien n'est jamais meilleur qu'en jouant de "vraies" chansons.
|