Comédie d'après l'oeuvre éponyme de Shakespeare, adaptation et mise en scène de Frédérique Lazarini, avec Alix Benezech, Cédric Colas, Hugo Givort, Bernard Malaterre et Guillaume Veyre.
A Padoue, flanqué de son valet Tranio, le seigneur Lucentio arrive de Pise. Là ils rencontrent Petruchio venu pour se marier avec une femme riche.
Lucentio le pousse à courtiser Catarina redoutée pour son caractère volcanique car il est tombé sous le charme de Bianca, la soeur cadette de Catarina à qui Baptista, le père, interdit de se marier tant que Catarina n'a pas trouvé d'époux.
En transposant l'action de "La Mégère apprivoisée" dans les années 1950, sur la place d'un village où se trouve un cinéma ambulant, Frédérique Lazarini a choisi de mêler cinéma et théâtre. Une partie de l'action, les scènes chez Baptista notamment, se passent donc sur l'écran.
C'est un peu déstabilisant mais le film de Bernard Malaterre (avec Charlotte Durand-Raucher, Didier Lesour et Jean-Marc Boissé) s'intègre finalement de façon judicieuse à l'intrigue de William Shakespeare et crée une ambiance originale.
Frédérique Lazarini propose une bouillonnante comédie, tout comme l'est la fière Catarina, qui dans la scénographie de François Cabanat représentant cette place où les bancs face à l'écran sont entouré de linge qui sèche et donne lieu à des irruptions de part et d'autre de comédiens survoltés - Alix Bénézech, Cédric Colas, Hugo Givort, Bernard Malaterre et Guillaume Veyre - tous impeccables.
C'est frais et tourbillonnant, cocasse et émouvant comme lorsqu'à la fin du spectacle, Frédérique Lazarini substitue au dénouement un brin machiste de Shakespeare, un texte de Virginia Woolf dit par Alix Bénézech qui donne toute sa force et sa modernité à cette "mégère" qui est avant tout une femme insoumise. Une belle réussite. |