Mozart (Divertimento, K.136, Quatuors n°14, 15, 16 et 19, Divertimento en fa Majeur, Quintets à cordes K. 515 & 516), Franz Schubert (Quatuors n°10 et 14), Chausson (Chanson Perpétuelle), Debussy (Quatuor en sol mineur), Maurice Ravel (Quatuor en fa majeur) et maintenant l’intégrale des quatuors à cordes de Mendelssohn pour célébrer le dixième anniversaire de sa création, tout semble convenir à cet excellent quatuor français. Nous sommes toujours impressionnés par les qualités individuelles et collectives de ces musiciens, de ce quatuor qui s’affirme comme un ensemble de haute volée.

Ici nous pourrions parler d’un engagement sensible, d’un partage du sensible. Dans la valorisation des couleurs sans jamais en rajouter, dans cette façon de jouer avec la souplesse (l’adagio du premier mouvement, l’adagio non lento du quatuor n°2, la canzonetta, l’andante espressivo du n°1, le menuetto un poco allegretto du n°3).

Dans les parties plus rapides, l’ensemble ne perd jamais en précision, en virtuosité, soigne continuellement la netteté des articulations et le phrasé. Cela ne manque ni d’esprit ni de contrastes (la conversation entre les musiciens du premier mouvement et la saltarelle du finale du n°3, la veine beethovénienne du n°1 et n°2).

Une superbe façon de mettre en valeur un corpus qui se répartira sur l’ensemble de la vie de compositeur de Mendelssohn et qui démontrera sa continuelle maîtrise formelle.

Remarquablement interprété, on peut déjà dire, sans attendre la suite, que cette intégrale fera date !