Comédie dramatique d'Alain Teulié, mise en scène de Philippe Lelièvre et Delphine Piard, avec Philippe Lelièvre et Alysson Paradis.
Le titre de l'opus d'Alain Teulié - "Le manteau de Janis" - ne laisse en rien présager de son registre et ne constitue pas même un indice liminaire qui, au demeurant, n'est explicité que tardivement au cours de la partition.
Une partition dont la mise en scène de Philippe Lelièvre et Delphine Piard dans un décor de Capucine Grou-Radenez, une pièce quasiment vide avec un mur en coupe tranchée, préserve l'intrigue à l'inattendu dénouement tout en mettant, selon la locution consacrée, la puce à l'oreille.
Et ménage le suspense qui irrigue cette pièce à deux personnages en forme de huis-clos dont l'argument tient à la fonction singulière attribuée par un homme handicapé moteur suite à un accident de la route à l'auxiliaire de vie qu'il vient d'engager.
Composée d'une suite de scènes relativement courtes, elle en relate les péripéties et surtout l'évolution de la relation entre les protagonistes de tempérament et milieu social différents dont le point commun réside en la pratique d'un humour décomplexé, jovial pour l'une et à froid pour l'autre, qui apporte de la percutance à leurs échanges.
Alain Teulié, également acteur, a élaboré une belle machine à jouer qui navigue entre rire et émotion dont les interprètes font leur miel.
Ainsi, au jeu, respectivement pétillante dans le rôle d'une battante faussement écervelée et juste dans celui d'un tourmenté douloureux, Alysson Paradis et Philippe Lelièvre s'avèrent tous deux épatants dans cette singulière déclinaison de comédie romantique qui en évite clichés et mièvrerie. |