J’ai découvert Rivière grâce au clip du titre "Paradis", qui s’avère être celui qui ouvre l’EP Dans la splendeur.

Rivière nous propose une pochette sobre, en noir et blanc. On ne fait jamais assez attention à la pochette des albums et c’est bien dommage. Cette photo représente, je cite : l’humanité face à ses questionnements et sa quête d’identité, plongée dans la splendeur de l’univers. La photo est de Matthieu Marcé et le costume d’Hélène Vinter.

Personnellement (tu vas tout savoir), j’adore les albums physiques pour le plaisir de lire les jaquettes, les paroles, les crédits, les remerciements et les dédicaces. Par exemple, cet EP est dédié aux grands-parents de Rivière. Et un artiste qui a dédicacé un album à ses grands-parents ne peut être qu’un homme bien. Ah oui parce que Rivière est un artiste masculin.

Il nous propose 5 titres, qui durent entre 3 et 5 minutes. Alors oui, je sais, la durée d’un titre n’en fait pas la qualité mais dans ce cas, cela permet de voir ou plutôt d’écouter et de ressentir toutes les qualités et les talents de Rivière. On y découvre les étendues vocales de Rivière et les morceaux peuvent prendre toute leur consistance.

Rivière, je l’ai sûrement écrit, est un artiste français, qui chante dans sa langue maternelle et qui nous propose les paroles, cela ne laisse donc pas de place à l’à peu près. C’est beau, bien écrit, fin et intelligent. Je serai en peine de donner un titre qui me plaît plus qu’un autre !

Rivière a choisi de parler au travers de textes violents (c’est lui qui le dit) de ce qui fait mal, ce qui merde, pourrit pour accepter, apaiser et créer. Il est imprégné des œuvres socio-politiques de Steinbeck, Fante et Gaudé. Il nous propose une musique résolument rock, mais sait manier la douceur autant qu’une musique plus brute.

Comme je te le disais, il aborde des thèmes aussi différents que la xénophobie, le pillage de la planète ou sa dépression. C’est personnel et ouvert sur le reste du monde.

Il a été musicalement influencé par Burning Heads ou Bad Religion, groupes phares de la scène punk-rock hexagonale et d’outre-Atlantique. Influences que l’on retrouvent mais qui sont mélangées avec tellement d’autres sonorités, enrichies de violon et violoncelle et c’est ce qui en fait une force pour cet EP.

L’EP a été enregistré au studio de l’Orangerie avec Question Benizeau à la guitare, Camille Bigeault à la batterie et Céline Vannier à la basse. Tu sais tout et pourtant tu ne sais rien, il faut écouter le disque maintenant !