Chopin : Secret Garden
(La Dolce Volta) février 2023
Il vole au-dessus du piano de François-Frédéric Guy, un Pleyel de 1905, restauré aux ateliers des Pianos Balleron des papillons qui, sans se poser, semblent jouer sur la tristesse ou danser sur les flots.
Un piano qu’il parvient parfaitement à dompter : l’absence de mécanique à double échappement que l'on trouve sur les pianos modernes permettant une frappe rapide et répétée des touches, le son racé de l’instrument, l’équilibre entre grave et aiguë.
Il y a dans le piano de François-Frédéric Guy, de la passion, de la mélancolie, des moments heureux et d’autres désespérés, un lyrisme, une expression, quelque chose qui touche l’âme. Chopin, c’est une voix qui chante à travers les cordes du piano. C’est une voix qui vibre chez François-Frédéric Guy d’une myriade de couleurs, de tempéraments, qui sait se faire aussi affirmative qu’interrogative, qui connaît le soyeux comme le furieux.
Il pense en terme de clarté, d’énergie, de fréquences, d’harmonies et de vibrations, on traverse des espaces poétiques. Et pour reprendre les mots de notre cher Marcel : "Comme les papillons volent de fleur en fleur, de ton chagrin alors ta joie est la complice : l’ardeur du tourbillon accroit la soif des pleurs".
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