Il est des albums dont la pochette est déjà une œuvre d’art et pose d’emblée la démarche de l’artiste. La pochette de Sunset Park, nouvel album de H-Burns est de celle-là. C’est une œuvre de Gilles Marrey, peinte à la demande de l’artiste et qui évoque la plage de Pacific City dans l’Oregon.

Cet album, où se mélangent mélodie folk et quelques fulgurances plus rock, mais un rock plutôt apaisé (à l’image de "Blue Lights") a été composé en partie pendant le confinement. Comme beaucoup d’autres, l’artiste s’est retrouvé seul au monde et il évoque ce manque, cette solitude, ces ruptures qui jalonnent la vie d’un artiste.

Après le confinement, H-Burns s’est retrouvé dans un corps de ferme dans le Pays basque chez David Chalmin pour commencer à lui donner forme et l’album a été définitivement façonné chez Rob Schnapf à Los Angeles.

H-Burns s’offre même le plaisir de partager un titre, "Dark Eyes", avec Dominique A, un des rares artistes français, encore vivant qui l’inspire.

Il collabore également avec David Chalmin et Benjamin Lanz, qui jouent tous les deux avec The National. Parce que ce groupe fait partie des influences revendiquées par H-Burns.

Un album plutôt folk, mélancolique parfois, mais qui sait aussi nous transporter dans des contrées remarquables.

Un superbe album qu’il aurait été dommage de ne pas découvrir.

H-Burns sera en concert à la Maroquinerie de Paris le 8 juin 2023.