Même si j'ai raté quelques concerts hier (Seeed, Tagada Jones, Missill, …) la nuit fût belle et le sommeil réparateur.
Première binouze et premier concert de la journée avec les Hush Puppies.
Déjà en concert la veille à Toulouse [mode pub = ON] pour la Semaine du Rock [mode pub = OFF], j'étais content de les voir débarquer à Marmande. Cela faisait déjà une bonne demi-douzaine de fois que je les ratais et je ne pouvais pas passer à côté cette fois-ci.
Monté vers les années 2000 dans l'un des fiefs du son sixties, le groupe allie le gros son rock bien sale à des mélodies pop accrocheuses. Véritables bêtes de scènes, ils obtiennent vite les faveurs du public et des demoiselles du premier rang. Avec un clavier Rhodes 100 % old-school et des guitares saignantes, l'ensemble garage n'a rien à envier aux groupes surmédiatisés de la scène anglaise.
A voir et à écouter absolument.
Les concerts s'enchaînent encore à une vitesse folle. 58 minutes de concert, plus que 2 minutes avant le début du concert du groupe punk des 80's : The Exploited.
Connaissant les écossais, je ne m'attendais pas à moins de leur part : un concert ultra violent et un public déchaîné pour ce groupe mythique des 80's.
Devenant le chef de file de la mouvance "Punk is Not Dead" après la mort de Sid Vicious, les furieux de The Exploited nous ont montré que malgré toutes ces années, ils n'ont rien perdu de leur rage. Les titres s'enchaînent : "Let's start a war", "Chaos in my life", "Troops, System Fucked Up", "Anarchy", "USA". Des paroles vindicatives et des rythmiques hallucinantes pendant une heure, un bon gros concert. Je tiens à remercier le gros #%*§@ qui a passé son temps à essayer de me mettre des baffes pendant que je prenais des photos.
C'est beau la connerie quand c'est bien fait !
Dur de se calmer les oreilles après ce mur de son. Les Young Gods ont pourtant essayé…
Le trio suisse fête ses 20 ans cette année et nous a proposé un concert dans la meilleure des veines électro-indus. L'efficacité de leurs samples n'est plus à prouver.
Malgré quelques morceaux un peu trop spatiaux à mon goût, on ne peut nier l'évidence : les Youngs Gods méritent bien leur réputation.
La première des têtes d'affiche de la soirée : Les Wampas.
Depuis Manu Chao, le titre, hein , pas le chanteur, le groupe est devenu incontournable dans tout festival qui se respecte. Suivant leur progression depuis leur "indispensable" album Toutafonlive, qui aurait pu parier qu'un chanteur qui chante faux sur des paroles naïves ferait un tel tabac.
Les plus audacieux peut-être. Ils ont cependant trouvé le filon : passer sur le Mouv' en chantant "Chirac en prison". Bien sûr que tout ceci n'est que parodie et que l'humour déconneur de Didier Wampas ne sera jamais altéré par les affres de la célébrité.
A en témoigner la prestation scénique du groupe, ils n'ont toujours pas choppé le melon. Des déguisements toujours aussi loufoques, des chansons provocatrices mais enivrantes, Les Wampas est bien le seul groupe punk-rock … romantique.
J'adore et j'irai forcément au prochain concert qui sera mon 7 ème live des Wampas !
Allez zou, un peu de métal pour continuer la soirée. Au programme : Gojira, traduction japonaise de Gozilla, le groupe des Landes qui cartonne.
Vous cherchiez un nouveau souffle en provenance de la scène métal française ? Marre des bellâtres pour adolescentes style Aqme ou Kyo (bah ouais, ils se disent trasheurs) ? Ne cherchez plus, nous l'avons.
Un métal puissant, efficace, impétueux. Unique dans son genre, les jeunots du sud-ouest nous proposent des morceaux avec une conscience écologique, une mentalité sortant des sentiers battus. Véritables successeurs de Loudblast, Gojira nous a chauffé les nuques pendant une heure. Du "défouraille métal" à ne pas mettre entre toutes les mains.
Ames sensibles, s'abstenir…
Je commence sérieusement à fatiguer. Les concerts de qualité s'enchaînent et malgré toute la volonté du monde, je suis épuisé : trop de son, trop de monde. Je me décide néanmoins à finir ce grand week-end avec Mickey 3D sans grand attente de ma part.
Et bien, j'ai été agréablement surpris. En effet, difficile d'être réceptif en fin de week-end après tant d'émotions.
Cependant la douceur du concert m'a fait mentir. Provocateur, poète et décontracté, Mickey 3D a réussi à enchanter les plus récalcitrants.
Sa pop ludique a largement compensé un jeu de scène inexistant. Dans une petite salle, ce même concert aurait malgré tout pris une dimension nettement supérieure tant le côté intimiste est omniprésent.
Avec tout ça, je n'ai même pas pris le temps de manger et malgré la très mauvaise expérience d'hier soir, je me dirige vers le stand tartiflette. Tout le monde s'en fout, je le sais mais n'empêche que j'ai super bien mangé et pour pas si cher que ça. Suite à la déconvenue liée à l'eau la veille, un point positif de l'organisation : des bouteilles étaient en vente et ont permis à bon nombre d'épaves, pardon, de festivaliers de se désaltérer convenablement.
Un grand bravo à Première Pression et un grand merci à l'organisation en attendant avec impatience la prochaine édition…
Musicalement,
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